Les technologies innovantes des logiciels de comptabilité pour experts-comptables
Aujourd’hui, toutes les activités des cabinets d’expertise comptable sont concernées par l’innovation technologique. La puissance du Cloud les a conduits à préférer le SaaS, le Big Data leur apporte de nouvelles sources d’analyse, et l’automatisation tend à se généraliser, qu’il s’agisse de tenue, de révision, de gestion de la paie, d’audit, de commissariat ou d’élaboration des tableaux de bord.
Intelligence artificielle, machine learning, interopérabilité, blockchain et ChatGPT (ainsi que toutes les applications d’IA générative) vont continuer de faire avancer les cabinets d’expertise-comptable vers leur avenir. Les technologies innovantes les rapprochent de leurs clients dans leur quotidien, et les exonèrent des tâches répétitives pour leur permettre d’aller chercher la valeur ajoutée où elle se trouve : dans leurs compétences !
Dans cet article, nous faisons le point sur les progrès clés réalisés et leurs implications pour les experts-comptables, aujourd’hui et demain.
1 – Le cloud computing et les logiciels en SaaS
Qu’est-ce que le SaaS et comment il transforme la comptabilité
SaaS et Cloud sont les deux faces de la même pièce. Le Cloud, (ou «Cloud computing) est un mode d’infrastructure informatique qui permet d’accéder, via internet, à des ressources informatiques et/ou des services applicatifs distants. Les applications délivrées via une infrastructure Cloud sont généralement proposées suivant un modèle économique de type SaaS (Software as a Service, ou en français, logiciel à la demande).
En mutualisant puissance de calcul, stockage et sécurité des données, le cloud donne à tous les cabinets l’accès à des technologies qu’il n’aurait pas pu financer seul. Et son usage est porteur de transformations :
- L’instantanéité devient la règle : toutes les données sont immédiatement partagées avec le cabinet. Les comptes sont à jour, les pièces sont disponibles et consultables pour chaque écriture ;
- Le travail collaboratif est encouragé : client et cabinet ont accès au même espace, où le dirigeant trouvera les informations nécessaires à la bonne marche de son exploitation, sans avoir à les demander ;
- L’accessibilité aux données est totale et permanente, que l’on se trouve au cabinet, en télétravail, chez le client ou en déplacement ;
- Toutes sortes de terminaux sont disponibles pour la consultation et la saisie : ordinateur, tablette, SmartPhone… ;
- Les équipes des cabinets multi-sites collaborent en toute transparence ;
Le Cloud facilite aussi la croissance des cabinets, explique Christophe Gérard, d’Expertis CFE : « Lors d’un rachat ou d’une fusion, il n’y a qu’un curseur à bouger pour ajouter des utilisateurs. Pas besoin de redéployer des serveurs. C’est à l’éditeur d’allouer les ressources. Il est ainsi bien plus facile de grandir ».
Les avantages du SaaS pour les cabinets comptables
Dans le modèle SaaS, le cabinet n’est plus propriétaire d’une licence, mais en quelque sorte locataire du logiciel. D’un point de vue pratique, le Cloud apporte aux cabinets des avantages structurels connus et appréciés, parmi lesquels :
- La mise à jour automatique de l’application dans ses dimensions réglementaires - comptabilité, fiscal, juridique, social. Un éditeur comme Cegid révise ses applications en permanence pour assurer la conformité des écritures ;
- Les sauvegardes automatisées, en-dehors des heures de travail,
- Plus de serveur à maintenir,
- Plus d’accès distant à sécuriser (avec un VPN par exemple),
- La sécurité des données contre la fraude et la cybercriminalité est externalisée,
- De même que le respect des obligations RGPD.
Pascal Robert, associé du cabinet JPA à Paris, témoigne : « Il y a maintenant douze ans que nous avons fait le choix d’externaliser nos données dans le Cloud. C’était une avancée considérable qui nous a beaucoup facilité la vie. Plus de serveurs à gérer en interne, plus de mises à jour à faire, des sauvegardes automatiques, ma facilité à se connecter à distance… Sans oublier les questions de cybersécurité ».
Autres bénéfices pratiques de la souplesse du Cloud : si un nouveau collaborateur arrive une semaine plus que tôt que prévu, il n’aura pas à attendre la configuration de son PC, ni l’installation d’un VPN. Sa connexion sécurisée sera instantanée, et il sera opérationnel immédiatement. Enfin, l’usage en SaaS permet de faire face au développement rapide de l’activité (du cabinet ou d’un client) sans limites de calcul ou de stockage.
Sécurité et confidentialité des données dans le cloud
La cyberfraude continue à faire tache d’encre. Selon Libération, 67% des entreprises interrogées ont signalé avoir été victime d’une cyberattaque en 2024. Les ransomwares (rançongiciels) se sont particulièrement multipliés. Leur objectif : l’extorsion de fonds grâce à l’enlèvement des données, rendues inaccessibles par chiffrement. Mais les autres techniques de fraude ne s’arrêtent pas pour autant.
La question n’est plus de savoir si un cabinet d’expertise-comptable pourrait être attaqué par un cybercriminel, mais plutôt de savoir quand cela arrivera. Une cyberattaque peut arriver à n’importe quel cabinet, quel que soit sa taille.
Il est devenu presque impossible de se prémunir seul des risques cyber – ni d’acquérir des compétences bien éloignées du cœur de métier des experts-comptables. En revanche, l’accessibilité et la sécurisation des données sont absolument stratégiques pour le modèle SaaS. C’est la garantie que les grands éditeurs y consacrent des moyens à la hauteur de l’enjeu, en budget comme en personnel qualifié.
2 – Gestion des données et analytique avancée
Big data en comptabilité : enjeux et opportunités
Qu’appelle-t-on Big Data ? Avec le développement des nouvelles technologies, d’internet et des réseaux sociaux ces vingt dernières années, la production de données numériques a été de plus en plus massive, en même temps qu’elle se diversifiait : textes, photos, vidéos, etc. Le volume colossal de données numériques correspondant, combiné aux capacités sans cesse accrues de stockage, et à des outils d’analyse en temps réel de plus en plus sophistiqués, offre des possibilités inégalées d’exploitation des informations.
Si le Big Data est constitué de données variées, de grand volume, et de grande vitesse, le concept ne se limite pas aux données en tant que telles. Le Big Data s’accompagne du développement d’applications analytiques, qui traitent les données pour en tirer du sens – des informations utiles pour l’entreprise, qui nourrissent ses décisions stratégiques.
En comptabilité, le champ d’exploitation du Big Data est très large. Un des premiers usages est de permettre des comparaisons entre les données du client et celles de son secteur, voire de son segment concurrentiel (zone de chalandise spécialisation, surface, etc.), et ainsi de benchmarker ses performances. Le Big Data permet de répondre clairement à des questions cruciales comme :
- Le client achète t-il bien ? Bénéficie-t-il de bonnes conditions chez ses fournisseurs ? Lui reste t-il une marge de négociation ?
- Le client vend il plus cher, moins cher, ou au même prix que ses concurrents ?
- L’assiette est-elle au bon prix ?
- Ses salariés sont-ils trop payés ? Pas assez ?
- Ses délais de règlement (dans le B2B) sont-ils plus courts ou plus longs que ses confrères ?
L’usage du Big Data permet ainsi de rapprocher la finance de l’exploitation. Aujourd’hui, nos clients nous demandent d’aller au delà des obligations légales, ils souhaitent que nous les aidions à gérer leurs entreprises. En ce sens, la data est une mine d’or pour notre profession », résume Elisa Tomasini-Bartoli, expert-comptable à Porto-Vecchio.
Des outils d’analyse prédictive pour aider les prises de décision
Si gouverner c’est prévoir, alors le meilleur service que peut apporter un expert-comptable à un entrepreneur est de l’aider à anticiper les conséquences d’une décision et lui donner des éléments de comparaison avec ses alternatives. Le propre de l’analyse prédictive est de brasser des données statistiques issues du Big Data avec des indicateurs de proximité provenant de l’outil comptable. De quoi par exemple :
- Envisager la rentabilité d’un nouveau centre logistique en intégrant les parcours et la consommation des camionnettes,
- Anticiper les stocks d’un magasin de maillots de bain,
- Connaître le niveau de saturation d’un marché sur une zone géographique,
- Choisir entre deux emplacements possibles pour une nouvelle boutique,
- Anticiper le besoin de personnel supplémentaire – recrutements à lancer, ou réservation d’extras dans la restauration…
Le champ des possibles est de plus en plus largement ouvert car les sources en open-data se multiplient
– Les open source de l’URSSAF,
– Le greffe, data.inpi.fr,
– L’open data juridique
– Et bientôt les données de la DGFiP
L’analyse prédictive n’est pas un « art divinatoire ». Elle permet de conseiller ses clients sur des critères documentés, pour leur donner les meilleures chances de réussite.
Voir le webinar : L’usage de la data par les cabinets, c’est maintenant et ça marche !
Visualisation des données et tableaux de bord interactifs
La data est une réalité qui s’impose dans les cabinets : donner du sens aux données constitue l’essence même de la profession comptable ! Mais pour être sûr d’être compris, la manière dont les informations sont transmises aux dirigeants tient une place importante. Le vrai défi, ce n’est pas de devenir un data-scientist, c’est d’apporter la bonne donnée, au bon moment, et sous la forme la mieux adaptée au client et à son activité.
De quoi ce client a-t-il le plus besoin ? De mieux maîtriser ses coûts de revient ? De veiller sur sa trésorerie comme le lait sur le feu ? De connaître à tout moment sa capacité d’emprunt pour pouvoir sauter sur une occasion ? C’est à partir de ces besoins spécifiques que l’expert-comptable choisira le type de visualisation idéal, et montera les tableaux de bord nécessaires, dont la production et la tenue à jour sera entièrement automatisée.
3 – L’automatisation des processus comptables
Le RPA (robotic process automation) en comptabilité
Le RPA (Robotic Process Automation) est une technologie qui utilise des logiciels « robots » pour automatiser des tâches répétitives dans les processus métiers. Ces robots peuvent imiter les actions humaines, telles que la saisie de données, le traitement des transactions, la réponse aux e-mails, ou l’interaction avec d’autres systèmes. Son objectif : améliorer l’efficacité opérationnelle, limiter les erreurs, et permettre aux collaborateurs de se concentrer sur des tâches plus utiles pour le client et plus rémunératrices pour le cabinet.
Le RPA est déjà à l’œuvre dans de nombreux domaines :
- Compta-finance : automatisation de la facturation, rapprochements bancaires, suivi des règlements, gestion des comptes clients/fournisseurs…
- RH : gestion des dossiers des employés, traitement des feuilles de temps, recrutement et intégration des nouveaux arrivants…
- Service client : réponse aux requêtes, mise à jour des informations et des dossiers clients, gestion des tickets de support technique…
- Informatique : gestion des comptes utilisateurs, surveillance des systèmes, traitement des demandes d’assistance…
- Logistique et gestion de la chaîne d’approvisionnement : suivi des expéditions, gestion des inventaires, traitement des commandes…
- Production manufacturière : gestion et surveillance des chaînes de production, optimisation des approvisionnements, coordination…
Dans les cabinets d’expertise-comptable, les applications ne manquent pas non plus :
- Comptabilité générale : enregistrement des transactions courantes, mise à jour des livres comptables ;
- Traitement des factures : saisie automatisée, vérification des données, affectation et mise à jour des comptes ;
- Rapprochements bancaires automatisés ;
- Déclarations, génération de rapports fiscaux, envoi des déclarations, dépôt des comptes ;
- Gestion des paies : traitement des feuilles de temps, calcul des salaires, gestion des déductions, génération des bulletins de paie, DSN ;
- Audit : automatisation de la collecte de données, analyse des transactions, génération des rapports
Automatisation de la facturation et des paiements
En France, selon dafmag, deux milliards de factures sont émises chaque année. C’est dire si l’enjeu du passage à la facture électronique va être important pour les entreprises et leurs cabinets. D’ici là, les solutions d’automatisation vont continuer à se multiplier.
On connait en effet les faiblesses d’une facturation traditionnelle :
- Erreur humaine,
- Manque de suivi,
- Rendement décroissant,
- Lenteur du processus,
- Opacité : le traitement manuel n’aide pas à avoir d’une vision complète des flux de trésorerie, et in fine de la santé financière de l’entreprise.
En revanche équiper son client d’un outil de facturation moderne va apporter des avantages substantiels :
- Moins d’erreurs (doublons dans le numéro de facture, erreurs sur les montants HT et TTC, etc.) grâce à un tableau de bord intuitif ;
- Adaptabilité à tous les secteurs d’activité – et aux évolutions règlementaires ;
- Un suivi qui facilite les tâches administratives ;
- Un robot de relances automatiques, pour collecter les factures en attente ;
- La centralisation des données pour avoir une vision d’ensemble ;
- Des économies sur le coût d’envoi des factures ;
- Et la complète intégration des données de facturation dans Cegid Loop, par exemple.
Le suivi des règlements n’est pas toujours le fort des clients des cabinets. A tel point qu’il n’est pas rare de recevoir un appel au secours pour lui rappeler il en est ! Il est plus productif de créer un tableau de suivi des règlements.
Du haut de ses 40 ans d’existence1, Microsoft Excel continue d’être largement employé en la matière. Malgré ses qualités, et malgré surtout l’habitude d’utilisation qu’en ont les professionnels du chiffre, ce n’est pourtant pas forcément une bonne idée.
Il semble plus intéressant d’investiguer du côté des logiciels de facturation qui automatisent le suivi des règlements. Cegid Devis-Factures va même encore plus loin, en intégrant un service de financement à la facture actionnable en un clic, avec mise à dispositions des sommes sous 24 heures sans attendre leur échéance.
L’impact de l’automatisation sur l’efficacité du cabinet
« Le robot comptable de Loop a été notre premier collaborateur. Un collaborateur virtuel, certes, mais bien réel pour ce qui est du temps gagné et de la précision des affectations, par exemple », résume Sylvia Oddou, Some Associés, à Sisteron. Dans le travail de révision, le dossier de révision est plus complet et va plus en profondeur grâce à la multiplication de croisements de données.
« Nous gagnons des heures dans beaucoup de domaines, par exemple avec les rapprochements automatiques. Ou dans la gestion des notes de frais, qui peuvent se déverser directement dans Cegid Loop. J’estime que cette amélioration de la productivité comptable bénéficie à 75% de nos dossiers », complète Grégory Loyez, du cabinet Loyez à Paris.
« Avec l’automatisation, le travail change : moins de saisie, davantage de contrôle. Le côté ennuyeux disparait, et Cegid Loop me dégage du temps pour sécuriser mes travaux et mieux accompagner mes clients au quotidien », conclut Régis Gouazou, cabinet Revalen, Quimper.
4 – Intelligence artificielle et machine learning au service des cabinets
IA, machine learning et experts comptables
On le sait, l’intelligence artificielle est une technologie qui vise à faire exécuter par des machines des processus cognitifs jusque-là réservés aux capacités du cerveau humain ou animal. Mais l’IA possède une faculté jusqu’alors inconnue : celle d’apprendre, y compris de ses erreurs, tout comme le ferait un être humain – c’est ce qu’on appelle le machine learning. Le robot gère son auto-apprentissage ; il se nourrit de textes, de vidéos, de chiffres, d’images, de données structurées et non structurées. Et il s’enrichit de ses interactions avec les collaborateurs qui l’utilisent le forment à s’améliorer.
Cette capacité permet à un robot comptable d’apprendre à lire et à affecter correctement une facture, en s’adaptant aux spécificités du client ou aux pratiques du cabinet. Elle est déjà largement employée. Plus d’un cabinet d’expertise comptable sur deux confie déjà à une IA la saisie des données comptables, la collecte des pièces financières et des données fiscales, d’après une étude récente d’OpinionWay2. C’est même le cas de la quasi-totalité des cabinets qui comptent plus de cinquante collaborateurs. Pour autant l’IA ne se limite pas à la saisie, et se prête à beaucoup d’autres usages.
L’IA pour l’audit et la conformité
Les cabinets d’audit misent leur réputation sur la qualité de chacun de leurs rapports. Et cette qualité dépend d’abord de celle des données d’origine ! La nouvelle norme ISQM insiste sur la mise en place de systèmes de gestion de données robustes pour assurer la fiabilité des informations analysées, en même temps que la sécurisation des données sensibles et la garantie de leur disponibilité au moment opportun. Cela signifie d’intégrer des solutions technologiques de pointe.
Les algorithmes de détection d’anomalies et d’incohérences permettent à l’IA d’identifier des schémas suspects dans les données financières (changement d’adresse de livraison, numéro SIRET incorrect, nouveau RIB…) ce qui aide à détecter plus rapidement les fraudes ou les erreurs.
En matière de révision et d’audit, l’intelligence artificielle apporte une capacité d’analyse sans équivalent. Le choix de l’échantillonnage des données analysées sera fait avec la meilleure pertinence en intégrant de multiples variables : historique du dossier, anomalies antérieures, données sectorielles, etc., sur la base d’un important volume de données.
Les outils d’IAG (intelligence artificielle générative) apportent une dimension supplémentaire, notamment lors de la rédaction du rapport d’audit.
Systèmes de reconnaissance vocale et chatbots pour la comptabilité
Créer un chatbot, pour répondre instantanément aux demandes d’information les plus courantes de la part des clients, permet de décharger les collaborateurs de tâches sans valeur ajoutée – interrompre son travail pour communiquer la balance d’un client ou d’un fournisseur, renseigner sur les taux de TVA en vigueur, ou rappeler les dates de certaines déclarations.
Depuis les premières tentatives, les progrès de la reconnaissance vocale sont passés par là. Mais surtout, le chatbot doté d’IA générative n’a plus rien à voir avec ses prédécesseurs : « C’est un interlocuteur, pas une base de réponses toutes faites, résume André Brunetière, Chief products & Innovation Officer chez Cegid. Il sait reconstruire un sens où même élaborer une question pour avancer dans son propre briefing ».
L’éditeur utilise déjà l’IA générative en Espagne dans une solution de chatbot entraînée sur des informations pertinentes – la documentation, les FAQ, les tutoriels, elles-mêmes enrichies des requêtes et « prompts » successifs. Si le système n’a pas de réponse qu’il juge suffisamment fiable, il génère automatiquement le ticket de support que le client n’a plus qu’à valider. Cette option sera prochainement intégrée dans Cegid Loop.
5 – Interopérabilité et intégration des systèmes
API et connecteurs pour logiciels comptables
Une API (Application Programming Interface) est une interface applicative qui permet à différents logiciels de communiquer directement entre eux, en suivant un ensemble de protocoles d’interaction. Par rapport à d’autres passerelles (comme l’export), les API présentent de sérieux avantages :
- La sécurité : les API peuvent intégrer des garde-fous pour protéger les données en transit : authentification et autorisation ;
- La souplesse : chaque logiciel peut être développé, mis à jour et maintenu, de manière indépendante ;
- L’automatisation : les données sont transférées sans pertes ni erreurs ;
- Le temps réel : les échanges sont instantanés, et les mises à jour des données aussi ;
- L’ouverture à la créativité : les API fournissent généralement des bibliothèques destinées aux développeurs tiers.
Voilà pour la théorie. Quelles sont les conditions pratiques pour qu’une API fonctionne correctement ?
- Une parfaite interaction avec le logiciel métier, sans perte ni modification de données. La qualité du code des API et l’assurance de sa maintenance dans la durée est donc fondamentale – un point important quand il s’agira de les choisir ;
- Une API doit être clairement structurée et documentée, pour que les développeurs puissent comprendre comment l’utiliser correctement ;
- Il faut assurer une gestion rigoureuse des versions successives de l’API pour éviter les ruptures de compatibilité ;
- L’API doit être capable de gérer des charges importantes et de s’adapter à une augmentation du volume de données ou du nombre d’utilisateurs.
- L’API doit respecter toutes les lois et régulations relatives en particulier à la protection des données ;
- Les deux partenaires logiciels doivent fournir un support technique et une maintenance continue de sorte à garantir la disponibilité et la fiabilité de l’API.
Synchronisation avec d’autres solutions d’entreprise
Selon Géraud GAMBA, Directeur du pôle Cegid chez Apsia, « Connecter des API à son ERP ouvre une multitude d’avantages stratégiques. Cela permet une intégration fluide avec d’autres applications et systèmes, renforçant ainsi l’écosystème numérique de l’entreprise (…) L’accès en temps réel à des données précises favorise une prise de décision éclairée et rapide. De plus, les API stimulent l’innovation en permettant l’intégration d’applications tierces et en favorisant le développement collaboratif. »
La synchronisation d’un ERP avec l’outil métier de l’expert-comptable permet de faire battre au même rythme gestion et exploitation. Celle d’un outil de facturation ou de pré-comptabilité va dans le même sens. Les opérations de paie échangent avec le logiciel comptable. Des applications de calcul de bilan carbone utilisent les données extra comptables captées lors de la saisie, etc. Dans tous les cas, la qualité de l’API et la qualité de la collaboration entre les deux éditeurs seront déterminantes.
L’importance d’un écosystème logiciel ouvert
Le choix de solutions technologiques ouvertes est primordial :
- Les données sécurisées doivent être accessibles à tout moment
- L’outil métier doit être ouvert sur les applications de réutilisation des données
D’après Pascal Rodrigues, expert-comptable à Bordeaux, « l’outil-métier du cabinet doit être une solution ouverte, dotée de connectivités étendues, en pleine cohérence avec le modèle de l’expert-comptable agrégateur de flux de données. Très concrètement, la transmission des factures d’achat via Sharepoint, l’intégration des données bancaires, les passerelles vers l’administration, les nombreuses API, constituent autant de fonctionnalités de Cegid Loop qui permettent l’accélération de ces flux ».
Cegid a décidé de soutenir le projet de data lake de la profession, porté par ECMA, et de faciliter la participation des cabinets qui le souhaitent. Objectif : créer de la valeur à travers la restitution de ces données à leurs clients, et ainsi mieux accompagner ses clients.
Un écosystème comme celui de Cegid, c’est un peu comme un magasin dont tous les produits seraient compatibles entre eux. Les ISV (Independant Software Partners) permettent d’accélérer la transformation digitale et fonctionnelle des cabinets. Découvrez ici les 46 partenaires logiciels de Cegid.
6 – La blockchain en comptabilité
Définition de la blockchain
La blockchain est une base de données partagée simultanément entre plusieurs participants, qui ont accès à une copie de la base et à l’historique qu’elle contient. Le mathématicien Jean-Paul Delahaye la décrit comme « un très grand cahier, que tout le monde peut lire librement et gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, mais qui est impossible à effacer, et indestructible ». Ce sont les crypto-monnaies basées sur ce principe, à commencer par le Bitcoin, qui ont popularisé la blockchain, mais son potentiel d’usages va très au-delà.
Lire aussi : La blockchain et les experts-comptables
Les applications de la blockchain en comptabilité
Avec la Blockchain, il n’y a pas d’organe de contrôle centralisateur : la responsabilité est partagée entre tous les utilisateurs. Mais le principe de structure décentralisée de stockage d’informations infalsifiable, sécurisée et transparente ne pouvait qu’intéresser les professions du chiffre.
La première utilisation connue de la blockchain pour les experts-comptables concerne l’authentification professionnelle des confrères. Pour lutter contre les faux diplômes, le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables génère depuis 2019 des attestations certifiées dans une blockchain publique (celle du Bitcoin). Une fois remise à l’intéressé, celui-ci peut l’adresser à un tiers, qui pourra facilement vérifier son authenticité en quelques clics sur le site de l’Ordre.
L’automatisation du processus de facturation peut lui aussi s’appuyer sur un principe de blockchain (i.e. une fois qu’une transaction a été validée dans la blockchain, elle ne pourra être annulée que par l’ajout d’un autre « bloc », à la manière d’une écriture d’avoir). L’information peut être partagée instantanément avec les parties prenantes impliquées (Administrations, CAC, auditeurs, affactureur…).
Les possibilités offertes de hiérarchiser les autorisations ou les degrés de transparence peuvent permettre de définir des responsables autorisés à ajouter des blocs de transaction à la chaîne, mais aussi de filtrer l’accès à l’information par type d’utilisateur. On imagine facilement l’intérêt de la Blockchain pour la tenue d’un Journal et d’un Grand livre, partagés en interne et avec des tiers extérieurs soigneusement sélectionnés (actionnaires, auditeurs, etc.).
La blockchain pour la sécurité et la transparence des transactions
Parmi les avantages qu’offre la comptabilité blockchain, outre l’efficacité et la transparence, figurent la sécurité et la réduction des risques de fraude. La validation d’une transaction est le résultat du travail de « minage », c’est-à-dire des calculs de cryptographie réalisée par les ordinateurs du réseau blockchain concerné. La transaction approuvée est enregistrée sur des registres distribués sur des centaines, voire des milliers de serveurs : autant de gages de sécurité pour les experts-comptables utilisateurs d’une blockchain. ((lien article BC2))
Cette sécurité comporte des limites. La première, c’est qu’il faut être certain de la qualité des données inscrites dans la Blockchain. La qualité des affectations du logiciel comptable métier demeure la base !
La seconde limite concerne la cybercriminalité, qui constitue un danger de taille, ici comme ailleurs. Elle est protéiforme, et sait parfaitement exploiter les failles humaines. Parmi les principales menaces :
- Les attaques par déni de service,
- Les contrôles d’accès défaillants,
- Une interface mal sécurisée,
- Des erreurs de programmation,
- L’attaque des 51% – quand, dans une blockchain privée, un ou plusieurs utilisateurs deviennent capables de manipuler le registre des transactions
Vidéo : Maxime parle de la cybersécurité chez Cegid
Cas d’usage émergents de la blockchain dans le secteur comptable
Si la Blockchain ouvre un large champ des possibles aux experts-comptables et à leurs clients, ses applications pratiques restent pour l’instant limitées. Peut-être à cause d’une surabondance de nouveautés et de transformations à gérer par ailleurs ? Il y a pourtant tout lieu de penser que cette technologie va continuer à déployer ses ailes.
C’est ainsi que les commissaires aux comptes et/ou les experts-comptables pourraient devenir des certificateurs de la blockchain utilisée, mettre en place et faire respecter les bonnes pratiques, notamment celles qui concernent la cybersécurité.
7 – Conclusion
Préparez l’avenir technologique de votre cabinet
Le monde du chiffre évolue vite. Les innovations technologiques succèdent aux changements règlementaires. Les difficultés de recrutement prêchent pour une automatisation accrue. Les clients veulent plus de conseil, et moins d’honoraires de tenue comptable. Le potentiel concurrentiel des banques et de certains éditeurs n’est plus un tigre de papier. Il n’a jamais été aussi urgent de construire l’avenir technologique de son cabinet d’expertise-comptable. Nous espérons que cet article vous aura aidé à en saisir toutes les dimensions.
Comment rester à la pointe de la technologie comptable
Choisir Cegid constitue sans doute le meilleur moyen de ne pas se laisser dépasser, sans se noyer non plus dans le fourmillement des idées et en restant toujours efficace. Pour vous informer, outre l’équipe commerciale dédiée aux experts-comptables, vous trouverez sur ce site des articles de fond, des cas d’usage des technologies, des tables-rondes d’approfondissement sous forme de webinars ((lien page d’accueil webinars que je ne retrouve pas)) avec la participation d’utilisateurs, et bien d’autres choses encore. Nous sommes nés pour être utiles à la profession comptable.
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