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Le cloud : nouveaux enjeux, nouveaux usages

26 septembre 2018

5 min
Apparu voici moins de 10 ans, le cloud computing remplit aujourd’hui ses promesses techniques. Et invite désormais à aller beaucoup plus loin dans l’exploitation de ses possibilités. Le cloud : déjà une deuxième saison pour la série à succès !

Après les années mainframe (un serveur interne, des terminaux) et les années micro-informatique (à chacun ses périphériques et ses données), le cloud est venu à point nommé pour tirer parti des ressources presque illimitées des réseaux internet – permettant d’exploiter la puissance de calcul et de stockage de serveurs distants depuis à peu près n’importe quel poste de travail fixe ou mobile.

En hébergeant les applications et les données, le cloud libère les cabinets et leurs responsables informatiques du poids des mises à jour logicielles, de la maintenance des serveurs, de la conservation des données, entre autres. Selon le baromètre de la transformation numérique des cabinets, plus de 9 experts-comptables sur 10 voient le numérique comme un moyen d’améliorer leur productivité. Et 83 % d’entre eux considèrent que le numérique améliore la relation client ! L’Ordre a d’ailleurs placé la digitalisation de la profession d’expert-comptable en tête de ses priorités.

Saison 1 : l’innovation utile

Claire Charansonney, expert-comptable à Soisy-sur-Seine et dirigeante de AC Audit, avait l’habitude de demander conseil à son mari informaticien.

« Avant, tous les 3 ans, il fallait changer le matériel informatique, remettre les logiciels à niveau, vérifier la solidité des systèmes de sécurité et la compatibilité du tout. Cela engendrait un coût important pour le cabinet, et ne facilitait pas la réactivité. »

Claire n’a pas hésité longuement avant de suivre la voie du cloud avec le logiciel Cegid Quadra On Demand. Alliés à la dématérialisation des pièces et des procédures, les logiciels SaaS et les services cloud sont porteurs d’économies sur la production comptable, et d’amélioration de la valeur ajoutée des cabinets.

Autre avantage : la facilité à conserver un lien permanent avec ses clients, même les plus petits. Pensive, l’expert-comptable ajoute : « Le principal problème à l’époque, c’était le débit du réseau internet ! »

Sylvain Moussé, CTO de Cegid, a commenté ce premier âge du cloud lors du congrès Connections, organisé par l’éditeur le 3 juillet dernier. « Le cloud est un espace d’innovation. Cette innovation a d’abord eu lieu dans des couches invisibles de l’utilisateur. Pendant cette saison 1, nous avons pallié les problèmes liés à son usage : la disponibilité des applicatifs et des données, la rapidité des mises à jour, l’hébergement et la sécurisation des données, etc. ».

Les plates-formes collaboratives et le cloud ont trouvé très vite leur clientèle auprès des experts-comptables, avec de bonnes raisons, comme en témoigne Alexandre LAISNÉ, Responsable de mission et référent informatique chez RGA-SACOR :

« Quand Cegid a proposé une solution cloud avec connexion pour les clients, nous nous sommes demandés comment nous décharger de la saisie. Nous avons proposé à nos clients de former quelqu’un de chez eux à la compta et à la saisie d’écritures. Ça leur a plu, et de notre côté nous pouvions absorber davantage de missions. On travaille plus vite, ce qui nous permet de prendre un peu de recul, de faire de analyses, de donner des conseils en gestion – plus souvent et plus simplement que lors de la rencontre annuelle traditionnelle »,

On l’aura compris, la première raison d’un passage au cloud est bien l’amélioration de la productivité du cabinet. Avec en corollaire la question : comment passer plus utilement ce temps gagné ? Le passage au cloud s’avère donc bien souvent comme un mouvement d’abord défensif : défense des marges, défense commerciale, défense d’une profession.

Lire aussi : Mon cabinet a gagné 40% de productivité en industrialisant la dématérialisation.

 

Saison 2 : le cloud ouvre les possibles

Le nouveau cloud est davantage offensif, parce qu’il est porteur de nouvelles opportunités pour vendre du conseil et de l’accompagnement, et bien plus encore. Le succès de sa deuxième saison va tenir dans l’exploitation de ces nouveaux services – notamment ceux qui ne sont possibles QUE dans le cloud.

Dès aujourd’hui, les cabinets peuvent proposer à leurs clients de disposer des tableaux de bord dont ils ont besoin, accessibles 24/7 y compris depuis leur Smartphone ; il s’agit d’un service additionnel automatisé mis à disposition en marque blanche par l’éditeur. Mais selon Sylvain Moussé, le champ des possibles est bien plus large :

« L’usage de l’Intelligence Artificielle est un immense champ d’innovations. Et l’observation du comportement des utilisateurs n’a de sens que sur le cloud, pour travailler avec des grands nombres en mouvement. »

Analyse statistique sur de gros volumes de données et écoute des signaux faibles : l’analyse prédictive est par exemple aujourd’hui capable de prédire les démissions de vos collaborateurs ou de ceux de vos clients !

Pour aller plus loin sur ce sujet, lire notre article « Intelligence artificielle & expert comptables »

« Pour tous ces usages, la responsabilité des participants dans le respect des données personnelles est clé, et une Charte d’éthique indispensable », souligne Sylvain Moussé.

Une constante : les exigences de la sécurité

« Il peut arriver de perdre un portable en chemin. Avec le cloud, on est sûr qu’il n’y a pas de données qui circulent dans le métro ! », explique Alexandre Laisné.

Pour Thierry Karsenti, Directeur Général de Check Point, c’est bien la première caractéristique du cloud : il fait sortir les données et les applicatifs de l’univers physique de l’entreprise. Les enjeux n’en sont que plus élevés en matière de sécurité. « Le cloud change tout, continue Thierry. Les experts sécurité deviennent des architectes sécurité. » Les besoins en la matière sont couteux en ressources, tant matérielles qu’expertes. Il n’y a pas ici de compromis possible entre performances et sécurité ; mais cette sécurité doit être agile, intelligente. Par exemple, assurer un niveau de sécurité adapté pour un job, ou pour une donnée. La question de la localisation des data des clients n’est pas neutre, dans le contexte du RGPD et d’utilisation abusive outre-Atlantique.

Terrain d’action idéal de l’intelligence artificielle et de l’analyse prédictive, le cloud n’a pas fini de nous étonner. Toujours plus utile aux entreprises, et propre à générer de nouveaux services et de l’innovation, la saga du cloud est loin d’être terminée !

Propos recueillis sur le congrès Cegid Connexions 2018

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