Quel usage de l’IA générative dans les petits cabinets ?

Les premiers usages de l’IAG dans les petits cabinets d’expertise-comptable

L’arrivée de ChatGPT en décembre 2022 a questionné tous les métiers. Chacun s’est demandé ce que l’arrivée de l’intelligence artificielle générative allait changer pour son activité, son organisation, voire… son avenir. Les grandes entreprises ont multiplié les expérimentations et les cas d’usage, dûment soutenues par leurs cabinets de conseil – le BCG estimant par exemple à cinq heures économisées en moyenne, chaque semaine, par un employé utilisant l’IAG pour son travail. 

Les petits cabinets d’expertise-comptable n’ont pas ces ressources. Mais ils ont abordé l’IAG avec une attitude pragmatique et responsable. 

Rédaction plus rapide et optimisée

« ChatGPT m’aide à rédiger mes mails », témoigne Pascal Rodrigues de Sá, depuis Bordeaux. C’est en effet d’abord la capacité rédactionnelle de l’IAG qui est soulignée, à travers ses nombreuses applications : 

• La reformulation de textes ou de notes, 

• Les résumés de documents volumineux, 

• La synthèse de documents d’origine multiples, 

• La rédaction d’appels d’offres, ou de rapports financiers, 

• La traduction, … 

Les professionnels du chiffre ne sont pas forcément des gens de lettres : sur ce point il n’y a aucune différence entre un petit cabinet et un plus grand ! Sauf que son dirigeant aura plus de difficultés à trouver en interne un talent rédactionnel sur lequel se reposer. L’IAG peut l’aider, dès maintenant, et ça peut compter. » 

Amélioration de la relation client

Car qui dit écrire dit communiquer. « L’IAG m’aide à gérer la relation client y compris dans des situations délicates, reprend Pascal Rodrigues. Hier j’avais un mail compliqué à écrire. J’étais un peu agacé, et ça se sentait dans la rédaction… ChatGPT m’a aidé à arrondir les angles ». Il donne d’autres exemples où il lui est utile : rédiger un Q/A pour des clients à l’étranger, ou expliquer la taxe d’apprentissage en anglais, par exemple. 
 
Sans oublier les bonnes surprises : « Un prospect prend contact avec le cabinet. Je lui demande pourquoi il s’est adressé à moi, et il m’explique qu’il a décrit son projet d’entreprise à ChatGPT, en lui demandant de lui trouver le professionnel le plus à même de l’accompagner tout en étant le plus proche de chez lui ! », se souvient l’expert-comptable. 

Expérimentation personnalisée 

Curieux mais responsables, les experts-comptables ne veulent faire courir aucun risque à leurs clients. Certains n’hésitent pas à expérimenter l’IAG sur eux-mêmes, à la manière des chercheurs en médecine d’autrefois. Ainsi pour Sylvia Oddou, qui a demandé à ChatGPT des conseils pour ses vacances familiales… et qui les a suivis avec succès ! 

Mais une fois passé le stade de la découverte, les questions opérationnelles arrivent vite.

Les limites et les besoins d’une IA générative spécialisée

Malgré ses avantages, l’IA générative présente plusieurs défis :  

• Risques d’hallucinations (réponses irréalistes),  

• Problèmes juridiques et de confidentialité des données,  

• Nécessité d’une configuration spécifique au secteur comptable. 
   

Pour Régis Ouazou, expert-comptable à Quimper : 
« La dimension administrative est la plus intéressante dans l’usage d’une IA générative, par exemple pour la rédaction des attestations ou des lettres de mission. Mais nous n’avons pas le temps d’apprendre à ces outils la spécificité de notre métier.»  

L’intérêt des solutions sur mesure

Les petits cabinets ont donc besoin d’une solution spécifique pour utiliser toute la puissance de l’intelligence artificielle générative. On comprend l’intérêt suscité par des agents intelligents spécialisés comme Cegid Pulse, capables de puiser les informations depuis les applications de gestion Cegid, d’en tirer des conclusions, d’apporter des conseils, d’alerter en cas de problème, et de proposer différentes actions pour y remédier, le tout en langage naturel. 

« Un robot conversationnel, sorte de ChatGPT spécialisé, intégré dans mon outil métier, capable d’analyser les données de nos clients… j’ai hâte de le tester ! », conclut Romain Dalloz-Bourguignon.