Logiciel SaaS

ERP Grandes entreprises

DAF ou Directeur RSE : qui doit assurer la gouvernance du reporting CSRD ?

Le 16 juillet 2024

Modifié le 12 septembre 2025

CSRD gouvernance
4 min
Selon une étude Grant Thornton1, les entreprises déclarent être assez avancées dans la constitution de leurs équipes projet et l’identification des ressources internes pour se conformer à la CSRD. Pourtant, des questions demeurent sur la gouvernance. DAF, directeur RSE ou même cabinet externe, qui doit piloter le projet CSRD ? Éléments d’explication…

Cohérence et gouvernance : les enjeux de la CSRD pour les entreprises

La conformité CSRD représente un nouveau défi pour certaines entreprises, à la fois en termes de méthode (comment faire et avec quels outils ?) mais aussi en termes d’atteintes d’objectifs de développement durable. D’après une étude récente, rapportée par le Harvard Business Review, 58% des entreprises déclarent rencontrer des problèmes de « cohérence avec les parties prenantes externes et au sein de l’équipe managériale » pour la conduite des projets RSE.

Du côté du reporting, il semblerait qu’un certain nombre d’entreprises françaises comptent davantage s’appuyer sur des processus manuels, avec l’utilisation de tableaux Excel, que sur des logiciels ou modules qui facilitent la collecte des données et la mesure des performances extra-financières.

Au-delà de la cartographie des données et de la constitution du référentiel CSRD, il est nécessaire d’organiser son équipe projet en allouant un budget significatif et des ressources compétentes. En effet, les entreprises concernées par la CSRD doivent structurer leur gouvernance et identifier les responsables de l’intégration de la durabilité dans leurs stratégies.

Comment intégrer la CSRD dans la stratégie globale de l’entreprise ?

L’indispensable alignement des objectifs financiers et extra-financiers grâce à l’ERP

Je télécharge l’ebook

Les candidats naturels au pilotage CSRD

  • La direction administrative et financière

Le DAF va ajouter une nouvelle responsabilité à des missions traditionnelles déjà bien fournies, à savoir cartographier, consolider et communiquer sur les données extra-financières de l’entreprise.

  • Directeur RSE ou directeur du développement durable

Dans certaines structures, c’est le directeur du développement durable (ou directeur RSE) qui pourra être propulsé à la tête du projet CSRD. Sa connaissance des enjeux liés aux critères ESG lui permettra de mieux traduire les pratiques durables en critères extra-financiers.

  • Le cabinet externe

A défaut de pouvoir compter sur une ressource interne pour piloter le reporting CSRD, des acteurs du conseil (des Big Four aux plus petits cabinets ou organismes de certification) vont se positionner comme des leaders dans le projet CSRD. Leurs structures devront être conséquentes (en nombres de consultants et en compétences) pour apporter toute l’expertise nécessaire à la réussite de cette démarche.

Zoom

Le chef de projet CSRD, un nouveau métier ?

L’enjeu est tel qu’un nouveau métier vient peut-être d’être créé par la réglementation CSRD : le chef de projet CSRD. En tout cas, L’ISE (Institut Supérieur de l’Environnement) propose une formation dédiée 

La DAF bien placée pour assurer la gouvernance CSRD

  • Une spécialiste des données

La directive CSRD impose d’établir des valeurs chiffrées en matière de données de durabilité. Une approche indissociable du principe de double matérialité. Spécialiste de la data et garant de l’intégrité des données publiées par l’entreprise, la DAF émerge comme le leader naturel pour identifier, collecter et consolider ces informations souvent non-structurées. Cependant, du fait de la nature hétérogène et disparate de ces données, une collaboration avec la DSI sera nécessaire…

  • Avec de l’expérience dans les processus de reporting

Puisque la DAF effectue déjà le reporting financier, il semble logique qu’elle se positionne également sur le reporting de durabilité, notamment pour harmoniser les restitutions. L’expérience de la DAF sera essentielle sur le pilotage, la mise en place des bons processus et le respect des plannings.

Enfin, le reporting extra-financier CSRD devra nécessairement être validé par un commissaire aux comptes. Dans ce sens, il est naturel que les auditeurs internes puissent participer aux contrôles de l’information.

  • Mais devant aussi acquérir de nouvelles compétences

Pour le projet CSRD, la principale « nouvelle » compétence attendue de la DAF consistera à se familiariser avec les thématiques RSE. Une compréhension fine des informations sera indispensable pour bien identifier et surtout consolider ces différentes données. De plus, la DAF devra faire preuve d’un leadership affirmé et d’un véritable sens managérial pour activer les différents départements disposant de la data CSRD. Un défi particulièrement fort pour les ETI et grandes entreprises face à la CSRD.

La DAF doit s’entourer et sensibiliser en interne…

  • Identifier et comprendre les données extra-financières !

La gestion des données extra-financières peut s’avérer complexe pour la DAF. En effet, dans les grandes entreprises, elle n’est pas traditionnellement impliquée sur les projets RSE et peut rencontrer des difficultés pour hiérarchiser les différentes données (et où les trouver).

En collaborant activement avec le département RSE, la DAF pourra mettre en œuvre une méthode claire et efficiente afin de faciliter les remontées d’informations. Une vision commune est donc indispensable, ainsi que la mise en œuvre d’outils de collaboration afin de bien comprendre les problématiques de chacun.

Comme le souligne un article de DAF Mag, il est possible de mettre en œuvre un travail d’analyse des écarts entre les données extra-financières déjà disponibles et les pré-requis de la CSRD : c’est le « gap analysis ». Cette approche constitue une base solide pour définir une feuille de route.

Enfin, la direction des systèmes d’information doit aussi être étroitement associée puisqu’elle sera chargée d’implémenter la solution technique la plus pertinente pour gérer l’intégralité du cycle de vie des données extra-financières.

  • Les actions à mettre en place pour le reporting CSRD

Avec la mise en place de la démarche de gap analysis , la DAF (aidée par le département RSE) peut s’équiper d’outils spécifiques pour automatiser les processus de collecte et de structuration des informations. C’est la raison d’être du connecteur CSRD/RSE lancé par Cegid qui facilite la collecte de la data financière et extra-financière disponible au sein du logiciel ERP.

Ce connecteur peut aider à collecter des données multiples et hétérogènes autour des achats, de la finance, de l’inventaire, des déplacements professionnels, des ressources humaines…

____________
1Etude OpinionWay, 6 novembre 2023, pour Grant Thornton

 

Rien de tel qu’un échange de vive voix pour comprendre les enjeux de votre
projet et vous présenter la solution qui répondra à vos attentes.

Contactez-nous

ERP Cegid

Vous souhaitez en savoir plus sur notre ERP Cegid XRP Ultimate ?

Remplissez le formulaire et faites-vous rappeler !

Contactez-nous