Logiciel SaaS

ERP Grandes entreprises

CSRD : quelles sont les spécificités du rapport de durabilité ?

3 juin 2024

Reporting de durabilité CSRD
3 min
L’entrée en vigueur de la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) en janvier 2024 implique la publication d’un rapport de durabilité intégré au rapport de gestion. C’est à partir de janvier 2025 que les documents requis par la CSRD devront être communiqués par les entreprises concernées. Les DAF et les responsables RSE ont donc l’obligation de se mettre en conformité afin d’éviter les sanctions. Focus sur le format du reporting de durabilité CSRD.

Que contient le reporting CSRD ?

La directive européenne CSRD exige la présence d’un rapport de durabilité au sein-même du rapport de gestion. Les entreprises doivent évaluer leurs critères ESG afin de détailler les impacts, les risques et les opportunités.

  • Le premier critère concerne l’environnement : consommation d’énergie (gaz naturel, électricité, pétrole…), consommation d’eau, gestion des déchets, impacts sur la biodiversité (préservation des espaces naturels, soutien aux projets de restauration des écosystèmes dégradés…), émissions des gaz à effet de serre, etc.
  • Le deuxième concerne la société : gestion des ressources humaines, diversité et inclusion, turnover, égalité hommes / femmes, opportunités de formation, conditions de travail, etc.
  • Le troisième concerne la gouvernance : relation avec les partenaires commerciaux, structure du conseil d’administration, transparence des informations financières, mécanismes de contrôle interne, respect de la biodiversité, etc.

Toutes les informations présentes dans le rapport de durabilité CSRD doivent être certifiées par un commissaire aux comptes ou un organisme tiers indépendant accrédité. Une absence de certification expose les entreprises à une amende de 30 000 euros et à une peine d’emprisonnement de deux ans.

 

Spécificités et format du rapport de durabilité : quelles sont les exigences de la CSRD ?

Le rapport de durabilité est caractérisé par une localisation unique. Les données relatives aux critères ESG figurent dans une section dédiée du rapport de gestion global de l’entreprise.

Que faut-il savoir concernant le format ?

  • Publication des rapports au format ESEF, un format électronique unique européen.
  • Rédaction des rapports dans le langage xHTML.
  • Intégration de balises XBRL dans les rapports. Ces tags permettent d’identifier différents éléments comme les dates, les montants, etc. Grâce à eux, il est facile de retrouver des informations afin de procéder à des analyses comparatives.

A noter que les rapports de gestion seront transmis à l’European Single Access Point (ESAP), une plateforme numérique qui verra le jour en 2027. Ce point d’accès unique regroupera les données financières et non-financières publiées par les entreprises, d’où la nécessité d’une certaine uniformisation.

Cegid propose un connecteur CSRD/RSE qui facilite la collecte de la data financière et extra-financière disponible au sein de l’ERP Cegid XRP Ultimate.

En savoir plus

Quelles sont les normes de durabilité européennes obligatoires ?

Des normes European Sustainability Reporting Standards (ESRS) ont justement été créées pour harmoniser et encadrer les publications des entreprises. Il s’agit également de favoriser la transparence des déclarations non-financières. C’est l’European Financial Reporting Advisory Group (EFRAG) qui a établi ces normes précises de reporting.

On retrouve d’abord les normes transversales :

  • ESRS 1 « Principes généraux » : description de l’architecture, des principes et des concepts généraux des normes ESRS (par exemple la double matérialité, la chaîne de valeur…).
  • ESRS 2 « Informations générales » : description des informations que les entreprises devront récolter et publier.

On recense 4 domaines de reporting : gouvernance, stratégie, identification et gestion des impacts, indicateurs et objectifs de durabilité.

On retrouve ensuite les normes thématiques :

  • Environnement: ESRS E1 « Climat », ESRS E2 « Pollution », ESRS E3 « Eau et ressources marines », ESRS E4 « Biodiversité et écosystèmes », ESRS E5 « Utilisation des ressources et économie circulaire ».
  • Social : ESRS S1 « Main d’œuvre propre à l’entreprise », ESRS E2 « Travailleur de la chaîne de valeur », ESRS E3 « Communautés affectées », ESRS E4 « Utilisateurs et consommateurs finaux ».
  • Gouvernance : ESRS G1 « Conduite des affaires ».

Des sous-thématiques sont également présentes. Par exemple, la catégorie relative à la main d’œuvre aborde les conditions de travail ou encore l’égalité de traitement. Quant à la biodiversité, elle englobe l’état des espèces ou encore la préservation des écosystèmes.

Ces 12 normes ont été publiées au Journal officiel de l’Union européenne en décembre 2023.

L’entrée en vigueur de la CSRD est progressive : les premiers reportings devront être finalisés et publiés en janvier 2025. L’objectif d’une telle directive est d’évaluer les performances de l’entreprise sur le plan extra-financier. Aux DAF et responsables RSE d’anticiper pour se mettre en conformité et respecter le fond et la forme du rapport de durabilité.

CSRD et Finance durable : défis et stratégies pour les directions financières

Rien de tel qu’un échange de vive voix pour comprendre les enjeux de votre
projet et vous présenter la solution qui répondra à vos attentes.

Contactez-nous