Interopérabilité des SI : la clé pour un reporting CSRD réussi

Où sont vos données financières et extra-financières ?

Vos données financières et extra-financières se trouvent en grande partie au sein de vos ERP, CRM et autres logiciels métiers (RH, logistique, achats, marketing…). Mais, elles ne sont pas forcément dans un état « standardisé », ce qui complique leur identification, leur collecte puis leur consolidation.

A l’heure actuelle, de nombreuses ETI ou grandes entreprises réalisent leur travail de collecte de données manuellement avant de les compiler sur des applications dites en shadow IT comme Excel. Non seulement ce travail est chronophage mais il est également porteur de nombreux risques en termes de qualité, d’exactitude et de fraîcheur de la donnée. Il fait aussi courir le risque de sanctions pour l’entreprise.

Dans le cadre du reporting CSRD, le grand défi porte sur l’identification et la collecte des données extra-financières, majoritaires pour délivrer des informations sur les indicateurs RSE demandés par la réglementation. Ces datas doivent ensuite être remontées au sein d’un outil de pilotage centralisé.

Les risques du cloisonnage ou des silos

Les organisations complexes affichent souvent des systèmes d’information cloisonnés ou en silos : autrement dit, les données ne communiquent pas ou peu entre les filiales métiers ou géographiques. Pour les directions financières, le pilotage data-driven en présence de silos IT est un véritable défi :

• Des opérations manuelles de collecte des données, avec des experts finance qui doivent solliciter leurs collègues sur d’autres sites ou d’autres directions pour récupérer chaque mois, chaque trimestre ou chaque semestre, des éléments financiers nécessaires au reporting ;
• Un manque de visibilité en temps réel puisque le cloisonnement entre les SI implique un délai en matière de récupération et de consolidation des informations, avec des experts finance qui doivent standardiser les éléments recueillis avant de pouvoir les intégrer à leur reporting ;
• Des processus de collecte data si complexes qu’ils entraînent des risques sur la qualité et la véracité des données, générant erreurs et incohérences ;
• Une information compliquée à tracer lorsque les données sont déplacées et modifiées parmi différents systèmes informatiques. Ce manque de traçabilité est un frein à la réussite du reporting CSRD ;
• L’impossibilité d’automatiser le reporting financier ou extra-financier, et donc de gagner du temps dans la collecte pour se concentrer sur l’analyse.

CSRD et interopérabilité : quelle stratégie mettre en place ?

La plupart des données pertinentes pour la CSRD se trouvant dans le ou les ERP, les ETI et grandes entreprises doivent se concentrer sur les meilleures manières de briser les silos en encadrant les différents flux de circulation des données et en automatisant les processus de collecte.

Plus vous utiliserez les mêmes modèles de données d’un service ou d’une entité géographique à l’autre, plus le travail de remontée et de consolidation des données sera facilité. Vous devez également vous servir des API pour fluidifier la circulation des informations financières et extra-financières en cherchant, dès le départ, à automatiser les workflows.

C’est ce qu’a fait l’Opéra national de Paris lors de la réalisation de son bilan carbone en vue de préparer le reporting CSRD. Pour calculer le bilan carbone, les équipes financières ont d’abord « réalisé une cartographie des données et effectué un mapping entre données financières structurées et données issues de référentiels externes. Ce n’est qu’au prix de ce travail de sourcing et de consolidation qu’il devient possible de piloter les informations » explique Béatrice Dela Mairey, Adjointe de l’Agent Comptable à l’Opéra national de Paris. En tant qu’utilisatrice de l’ERP Cegid XRP Ultimate, Béatrice Dela Mairey souligne une évidence : « un outil nativement connecté dans vos ERP représentera un gain de temps énorme, et ce afin de vraiment profiter de toutes les données disponibles. »