Gestion de la TPE/PME
Les 8 erreurs comptables que les experts-comptables ne veulent plus voir
18 août 2025
Un rapprochement bancaire absent ou erroné
Le rapprochement consiste à vérifier que le solde de votre compte bancaire en comptabilité correspond au solde du relevé bancaire, ou à justifier précisément tout écart par une liste d’opérations en cours.
L’idéal est de réaliser ce contrôle chaque mois, mais il est impératif lors de la clôture annuelle. Sans rapprochement bancaire, impossible de garantir l’exhaustivité des enregistrements comptables.
Un rapprochement bancaire régulier permet par ailleurs de détecter rapidement les oublis de saisie, les erreurs de montants ou les doublons. C’est aussi l’occasion d’identifier les chèques non encaissés par exemple, ou des paiements par carte frauduleux.
L’absence de stocks
L’inventaire physique des stocks n’est pas qu’une formalité administrative : c’est une obligation légale annuelle qui conditionne la fiabilité de vos comptes. Sans inventaire, tous les calculs de marge deviennent erronés, avec des conséquences en cascade sur le résultat, l’imposition et les ratios financiers de l’entreprise.
En termes de gestion, le suivi de vos stocks est un facteur important de gestion de trésorerie. C’est aussi un bon moyen d’identifier les pertes, vols ou dégradations.
Les factures saisies deux fois ou tout simplement oubliées
Les doublons de factures et les factures manquantes représentent deux faces d’un même problème : une absence de rigueur dans la gestion documentaire.
Le pointage systématique des comptes et le rapprochement des règlements avec les factures constituent les meilleures protections contre ces erreurs. Chaque règlement doit avoir sa pièce justificative, et chaque encaissement sa facture de vente.
En cas de facture égarée, la priorité est de demander un duplicata au tiers concerné. En dernier recours, il convient de lister précisément les pièces manquantes pour éviter que votre expert-comptable ne perde du temps à les rechercher et vous les réclamer.
Des immobilisations noyées dans les dépenses courantes
La distinction entre charges et immobilisations suit une règle claire, fixé par le plan comptable général1. Pour simplifier, les biens d’une valeur supérieure à 500€ HT, destinés à être conservés plus d’un an (ce qu’on appelle couramment des investissements), doivent être comptabilisés en immobilisations.
Or très souvent, des dépenses supérieures à ce seuil sont comptabilisées directement en charges. Cette erreur fréquente a un impact fiscal significatif : une charge est déduite intégralement l’année de l’achat, tandis qu’une immobilisation fait l’objet d’un amortissement échelonné.
Attention aussi si vous engagez plusieurs dépenses inférieures au seuil pour un même projet : dans certains cas, il faudra totaliser les différentes dépenses pour apprécier le seuil. N’hésitez pas à en parler à votre expert-comptable !
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Je découvre !Des dépenses personnelles comptabilisées au nom de l’entreprise
Faire supporter à l’entreprise des dépenses personnelles expose à un double risque. Sur le plan fiscal, ces charges indûment déduites peuvent faire l’objet d’un redressement avec pénalités. Sur le plan juridique, si vous exercez sous la forme d’une société, cette pratique peut être qualifiée d’abus de biens sociaux.
Le plus simple est tout simplement d’engager uniquement des dépenses professionnelles avec le fonds de votre entreprise. C’est une règle de bonne gestion, et cela facilite les vérifications de fin d’année.
Un compte d’attente non soldé
Le compte d’attente (compte 471) sert temporairement à enregistrer des opérations dont l’affectation définitive n’est pas encore déterminée. Mais « temporaire » est le mot-clé : ces comptes doivent être soldés avant la remise de la comptabilité à votre expert-comptable.
Seules quelques opérations exceptionnelles et complexes que vous n’arrivez pas à résoudre peuvent justifier le maintien d’un solde, avec une documentation précise des montants concernés.
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Je téléchargeUne déduction de TVA sans justificatif
La règle est absolue : pas de justificatif, pas de déduction de TVA. Sans mention claire de la TVA sur la facture, la déduction devient impossible et la charge doit être comptabilisée TTC. Cette erreur peut coûter cher en cas de redressement. La vigilance lors de la réception et du contrôle des factures fournisseurs est donc essentielle pour préserver vos droits à déduction.
Une caisse créditrice
La présence d’un compte de caisse avec un solde créditeur constitue une anomalie majeure qui empêche toute validation des comptes. Cela pour une raison simple : physiquement, il est impossible d’avoir un montant négatif d’espèces. Un solde créditeur révèle donc nécessairement :
- une erreur de comptabilisation ;
- l’oubli d’enregistrement de recettes en espèces ;
- un problème plus grave de tenue de la comptabilité.
La rigueur comptable, un investissement qui rapporte !
Ces 8 erreurs comptables ont un point commun : elles sont toutes évitables avec de la rigueur et de l’organisation. Un rapprochement bancaire mensuel, un inventaire annuel planifié, un contrôle systématique des factures, une séparation claire entre personnel et professionnel : ces bonnes pratiques facilitent non seulement le travail de votre expert-comptable, mais garantissent aussi la fiabilité de vos données financières tout au long de l’année.
Pour automatiser ces contrôles et limiter les risques d’erreur, un logiciel comptable moderne, comme Cegid Quadra Entreprise Plus, constitue un allié précieux. Il permet de tenir sa comptabilité à jour en temps réel, d’automatiser les rapprochements bancaires, de générer des alertes sur les anomalies détectées et de faciliter les échanges avec votre cabinet comptable.
La qualité de votre comptabilité détermine la pertinence de vos décisions de gestion : investir du temps et utiliser les bonnes solutions, c’est investir dans la performance de votre entreprise !
1PCG, art. 211-1 «Un actif est un élément identifiable du patrimoine ayant une valeur économique positive pour l’entité, c’est-à-dire un élément générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’évènements passés et dont elle attend des avantages économiques futurs. »