Finance & Fiscalité
Impôts professionnels : votre guide complet pour tout comprendre
Le 12 décembre 2025
Modifié le 11 décembre 2025
Quels sont les impôts pour les entreprises ?
Comprendre les impôts qui s’appliquent à votre activité est la première étape vers une gestion fiscale sereine. Selon la structure juridique de votre entreprise (entreprise individuelle, EURL, SARL, SAS, etc.) et son régime d’imposition (micro-entreprise, régime réel simplifié ou normal), vos obligations ne seront pas les mêmes. Faisons le point sur les taxes les plus courantes qui rythment la vie des entreprises en France.
La TVA : comment maîtriser la taxe sur la valeur ajoutée ?
La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est un impôt indirect sur la consommation que votre entreprise collecte pour le compte de l’État. Vous la facturez à vos clients, puis vous la reversez aux Finances publiques, après avoir déduit la TVA que vous avez vous-même payée sur vos achats professionnels.
Les déclarations de TVA sont une démarche en ligne obligatoire qui s’effectue via votre Espace professionnel sur le site impots.gouv.fr. La fréquence dépend de votre régime :
- Régime réel normal : déclaration mensuelle (formulaire CA3).
- Régime réel simplifié : deux acomptes semestriels et une déclaration annuelle (formulaire CA12).
- Franchise en base de TVA : vous ne facturez pas de TVA et ne la récupérez pas, tant que votre chiffre d’affaires reste sous certains seuils.
Zoom sur les différents taux de TVA
En France métropolitaine, il existe plusieurs taux de TVA :
- Taux normal : 20 % (s’applique à la majorité des biens et services)
- Taux intermédiaire : 10 % (restauration, transport de voyageurs, travaux de rénovation)
- Taux réduit : 5,5 % (produits alimentaires, livres, abonnements gaz/électricité)
- Taux super-réduit : 2,1 % (médicaments remboursables, presse)
Impôt sur les sociétés, taxes locales, quelles obligations vous concernent ?
Au-delà de la TVA, plusieurs autres impôts et taxes constituent le paysage fiscal de votre entreprise.
- L’Impôt sur les Sociétés (IS) est un impôt direct qui touche les bénéfices réalisés par votre entreprise. Si vous exploitez une société de capitaux (SA, SAS, SARL, etc.), vous y êtes soumis. Le taux normal est de 25 %, mais un taux réduit de 15 % peut s’appliquer sur la première tranche de bénéfices (jusqu’à 42 500 €), sous certaines conditions.
Viennent ensuite les taxes locales, qui contribuent au financement des collectivités territoriales (communes, départements…). La principale est la Contribution Économique Territoriale (CET), qui se divise en deux :
- La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), calculée sur la valeur locative des biens immobiliers que vous utilisez.
- La Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE), qui ne concerne que les entreprises réalisant plus de 500 000 € de chiffre d’affaires.
Modalités de calcul et exonérations possibles
Pour chaque impôt professionnel, il existe des règles précises de calcul. Par exemple, la CFE est basée sur la valeur locative des locaux professionnels que vous occupez, tandis que la CVAE est calculée en fonction de la valeur ajoutée produite par l’entreprise. Ces calculs peuvent être optimisés en fonction de votre situation, et certaines exonérations ou dispositifs spécifiques peuvent s’appliquer. Par exemple :
- Les entreprises nouvellement créées peuvent bénéficier d’une exonération temporaire de la CFE.
- Certaines zones géographiques, comme les Zones Franches Urbaines (ZFU), offrent des dispositifs d’allègement fiscal.
- Les entreprises innovantes peuvent accéder à des crédits d’impôt, comme le Crédit d’Impôt Recherche (CIR).
Il est donc essentiel de bien comprendre les bases de calcul et de vérifier si votre activité peut bénéficier de telles exonérations.
Autres obligations : taxes sur les salaires et charges sociales
Si votre entreprise emploie du personnel, vous serez également soumis à d’autres obligations fiscales, comme les taxes sur les salaires et charges sociales. Ces contributions, collectées par l’URSSAF, sont indispensables au financement du système de protection sociale (santé, retraite, chômage). Elles doivent être calculées avec soin pour éviter des erreurs coûteuses.
Conseils pour ne manquer aucune date fiscale :
- Tenez un calendrier fiscal interne : Notez toutes les échéances importantes et partagez-le avec votre équipe.
- Restez informé : Consultez régulièrement le site des Finances publiques ou abonnez-vous à leurs notifications.
- Désignez un responsable fiscal : Assurez-vous qu’une personne dédiée suit les échéances.
- Planifiez à l’avance : Archivez vos documents et préparez vos démarches bien avant les dates limites.
- Utilisez un logiciel de gestion fiscale : Optez pour un outil qui propose un suivi et des rappels automatiques pour vos déclarations et paiements, et qui garantit votre conformité fiscale.
Utilisez l’espace professionnel gouv.fr de la DGFIP
L’Espace professionnel sur impots.gouv.fr est votre tableau de bord fiscal. C’est via cette plateforme sécurisée que vous réalisez l’ensemble de vos démarches. Pour y accéder, vous devez d’abord créer votre compte. Cette étape est cruciale et nécessite de bien conserver vos identifiants et votre mot de passe.
Depuis votre Espace professionnel, vous pouvez :
- Déclarer et payer la TVA, l’IS, la CVAE…
- Consulter vos avis d’imposition (CFE notamment).
- Gérer vos coordonnées bancaires.
- Utiliser la messagerie sécurisée pour échanger avec les services des Finances publiques.
L’utilisation de cet Espace professionnel est devenue une compétence de base pour tout dirigeant d’entreprise. Prenez le temps de vous familiariser avec son interface pour gagner en autonomie.
Simplifiez-vous la vie avec un logiciel de gestion fiscale
Naviguer entre les formulaires, les dates limites et les spécificités de chaque impôt peut vite devenir un casse-tête. C’est là qu’un logiciel de gestion fiscale devient un allié de taille. Ces solutions automatisent une grande partie du processus, réduisant ainsi les risques d’erreurs et vous faisant gagner un temps précieux.
Un logiciel performant vous aidera à :
- Pré-remplir vos déclarations (TVA, IS, liasse fiscale).
- Assurer une veille réglementaire pour être toujours en conformité.
- Transmettre directement vos déclarations à l’administration via des protocoles sécurisés (EDI-TDFC).
- Suivre en temps réel vos déclarations, paiements et échéances.
En investissant dans un outil adapté, vous vous assurez non seulement la sérénité et la performance de votre entreprise, mais vous libérez également un temps précieux pour vous concentrer sur votre cœur de métier.
Si vous êtes une PME ou une ETI, vous pouvez utiliser Cegid Tax Flex pour remplir votre déclaration de TVA chaque mois. Le logiciel garantit la fiabilité et la conformité des déclarations grâce à des outils d’audit performants et des mises à jour régulière avec les dernières réglementations fiscales. Il permet également de transmettre la déclaration au bon format via son portail Etafi, en toute simplicité.
Si vous êtes un grand groupe gérant plusieurs filiales, Cegid Tax Ultimate centralise la gestion de l’intégration fiscale. La solution consolide automatiquement les résultats des différentes entités pour calculer l’impôt sur les sociétés du groupe, offrant une vision globale et maîtrisée de la fiscalité.
FAQ sur les impôts professionnels
Quand déclarer ses impôts professionnels ?
Les déclarations d’impôts professionnels doivent être faites selon le calendrier fiscal en vigueur, généralement entre avril et mai pour les entreprises individuelles, et selon des dates spécifiques pour les sociétés. Consultez le site des impôts pour connaître les échéances exactes.
Où déclarer les frais professionnels sur les impôts ?
Les frais professionnels doivent être déclarés dans la section dédiée de votre déclaration fiscale. Pour les salariés, ils se trouvent dans la rubrique « Frais réels » si vous optez pour cette méthode au lieu de l’abattement forfaitaire. Pour les entreprises, ces frais doivent être inclus dans les charges déductibles de votre déclaration professionnelle.
Suis-je obligé de faire appel à un expert-comptable ?
L’intervention d’un expert-comptable n’est pas obligatoire. Son expertise peut vous assurer la conformité de vos déclarations, et vous permettre d’optimiser votre gestion fiscale. Mais vous pouvez aussi opter pour un logiciel de gestion fiscale.
Quelle est la différence entre l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS) ?
L’IS s’applique aux bénéfices des sociétés de capitaux (SARL, SAS…). L’IR, quant à lui, s’applique aux entreprises individuelles (y compris micro-entrepreneurs) et à certaines sociétés de personnes. Dans ce cas, ce n’est pas l’entreprise qui paie l’impôt, mais le chef d’entreprise directement, dont les bénéfices sont intégrés à ses revenus personnels.
La gestion de vos impôts professionnels simple et efficace avec les solutions de gestion fiscale Cegid !
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Comment déclarer vos impôts professionnels ?
La déclaration des impôts professionnels est aujourd’hui entièrement dématérialisée. Cette transition numérique vise à simplifier les procédures pour les entreprises, mais elle exige une bonne organisation et la maîtrise des outils mis à disposition par l’administration fiscale.
Déclarations 2026 : ne manquez aucune date limite
Anticiper est essentiel pour une gestion fiscale sans stress. Bien que le calendrier fiscal précis pour 2026 soit publié par l’administration en début d’année, les échéances suivent une logique récurrente.
Voici quelques dates clés à préinscrire dans votre agenda (basées sur le calendrier habituel) :
Pour ne rien oublier, consultez régulièrement le site des Finances publiques et configurez des alertes dans votre agenda.