Logiciel SaaS

Ressources humaines

Le rôle décisif de l’accompagnement dans une démarche QVT

22 septembre 2022

5 min
Comme le disait le slogan d’une marque bien connue de pneumatiques, « sans maîtrise, la puissance n’est rien ». Si, dans le cadre d’une démarche QVT, la puissance est associée à l’outil digital et à ses algorithmes, c’est dans l’accompagnement terrain que se trouve la maîtrise. Explications.

Communication et transformation managériale

Lorsqu’on parle de QVT, qui plus est lorsqu’il s’agit d’enjeux managériaux et RH, les solutions digitales ne sont que les supports des politiques RH mises en œuvre en entreprise. Un outil reste un moyen, pas une finalité : il doit permettre de retranscrire et de mettre en action les politiques décidées par les entreprises, notamment en termes de management, et relayées par les collaborateurs. Dans cet esprit, l’accompagnement terrain est éminemment important quand on se trouve dans une approche QVT. Il peut être interne ou externe à l’entreprise, dès l’instant que sont présents deux éléments majeurs :

Un élément de communication

Quel est l’objectif poursuivi, comment communiquer, auprès de quels types d’interlocuteurs, à quelle fréquence, sur quels supports, pour quelle nature d’adhésion ? Ces questions nourrissent la communication : en amont pour tout ce qui est stratégique, en aval pour tout ce qui est déploiement d’information et de valorisation sur ce qui est fait. Cette valorisation pourra s’opérer in fine via la marque employeur, qui va refléter ce qu’aura permis de changer en interne la politique de QVT mise en place.

Un élément de transformation managériale

L’entreprise concernée a une maturité plus ou moins forte sur cette dimension de la transformation managériale à conduire. Il est capital, à un moment donné, de pouvoir communiquer, partager et soutenir les managers dans la mise en œuvre des sujets. L’essentiel est de ne pas laisser un manager seul face à une difficulté. Il ne s’agit pas de remplacer les managers par d’autres qui seraient plus compétents, mais de leur donner des moyens, des réflexes, des soutiens qui leur permettront de mettre en place les politiques managériales 3.0 (collaboratives, participatives, écoute active…). Ces accompagnements sont individuels et collectifs, et doivent leur permettre de grandir au fil du temps.

 

Aider les RH et le management à fonctionner ensemble

Pour donner toutes ses chances à une politique QVT d’aboutir, l’accompagnement doit permettre :

  • de sécuriser l’appropriation de l’outil et l’adhésion à la démarche par les collaborateurs
  • de coordonner les actions de communication et les plans d’action issus des résultats
  • de doter les managers d’une boite à outils dans laquelle ils pourront puiser en fonction des thématiques prioritaires sur leur périmètre : méthodologies pour les plans d’action, synthèse des accords QVT existants…
  • de créer ou recréer une communauté de managers qui échangent sur leur usage de l’outil, leurs pratiques et leurs réflexions.

Dès lors, cet accompagnement est aussi forcément d’ordre organisationnel. En effet, considérer que les managers sont porteurs de ce projet RH qu’est la démarche QVT nécessite un accord de fonctionnement entre le service RH et le management, afin de structurer de nouveaux process : qui a la main sur quel sujet, quelles sont les prérogatives de chacune des deux parties, etc. Une fois mis en place, les nouveaux processus doivent aussi pouvoir évoluer dans le temps, s’ajuster en fonction des remontées et du résultat obtenu. L’important est que les managers soient en mesure d’apporter une évolution positive.

 

La perception de l’accompagnement : juguler les craintes

Certains membres de l’entreprise, au premier rang desquels les managers, peuvent percevoir négativement un accompagnement de la démarche QVT. Il faut user auprès d’eux de pédagogie : un accompagnement n’est pas une démarche intrusive, il s’agit simplement d’un apprentissage et de formations à la transformation.

Certes, toute transformation peut avoir un caractère déstabilisant ou anxiogène. Cependant, les entreprises qui font aujourd’hui le choix de se transformer à travers une démarche QVT ont pleinement conscience de ce que cela implique des remises en question, l’abandon de certaines habitudes, une nouvelle grille de lecture. Les études et enquêtes conduites par les entreprises sur l’engagement, la QVT ou les risques psychosociaux le montrent : si ce type de démarche est uniquement traité et porté par le service RH, cela ne fonctionne pas.

Les sociétés qui s’engagent dans une démarche QVT aujourd’hui ont compris que la QVT est l’affaire de tous : les RH, le management, les partenaires sociaux, les collaborateurs. Les uns et les autres doivent donc être conscients de leur rôle, et de la nécessité de monter en compétences pour le tenir. C’est la seule façon de rendre ce sujet multicanal pertinent et durable ; la seule de créer un pôle de compétences partageant un même objectif sans faire porter une charge trop lourde à une seule composante de l’entreprise.

 

En matière de QVT, l’humain compte toujours plus que l’outil

Aujourd’hui, l’outil de QVT retenu par une entreprise permet, s’il est bien conçu, de lancer la démarche et de servir l’objectif poursuivi dans le temps. La capacité de l’éditeur à le faire évoluer dans le temps pour qu’il soit toujours « up to date » et présente un intérêt pour les utilisateurs est évidemment décisive, mais la pierre angulaire d’une démarche de QVT reste l’humain.

L’accompagnement s’avère encore plus crucial, dans la mise en place d’une solution de QVT, qu’il peut l’être par exemple pour un SIRH. Imagine-t-on un instant une entreprise mettre en place un SIRH sans se préoccuper de l’accompagnement de sa mise en œuvre ? Évidemment non, et pourtant il ne s’agit là que d’un outil de gestion destiné à faciliter certaines tâches. Avec la QVT, on se trouve pleinement dans l’humain, qui est le sujet central. Un accompagnement solide est donc nécessaire pour changer réellement de posture et de façon de faire, puisqu’avec la QVT il n’est pas seulement question d’adhérer à un nouveau process, mais à une nouvelle relation à l’autre et au travail.

Thomas Cornet, Co-fondateur de Cegid Wittyfit

Découvrez la plateforme Cegid Wittyfit pour renforcer votre engagement collaborateur !