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PMI : 5 étapes pour entrer dans l’ère de l’industrie 4.0

21 juin 2018

4 min

En bref

  • L’industrie 4.0 promet de réels gains aux PMI qui doivent la prendre en compte avant de se faire doubler par un concurrent.
  • Des solutions existent déjà pour entrer dans cette nouvelle révolution industrielle.

Réduction des coûts de production, accélération des processus et automatisation des tâches… Les promesses de l’industrie 4.0 ont de quoi faire rêver les PMI françaises. Bonne nouvelle : des solutions existent déjà pour entrer dans cette nouvelle ère de l’industrie.

« Industrie 4.0 », « usine du futur », « smart factory »… Quel que soit son nom, la tendance balaye tout sur son passage. Les grands industriels et les nouveaux venus du secteur s’emparent déjà du concept à grand coup de communication, d’usines high-tech ou d’innovations, parfois aux allures de gadgets. Pourtant, au-delà de ces initiatives, l’industrie 4.0 promet de réels gains aux entreprises qui ont tout intérêt à prendre en compte cette nouvelle donne avant de se faire doubler par un concurrent parti plus tôt.

Selon le cabinet PwC, cet ensemble de technologies numériques permettra de réduire de 3,6 % par an les coûts de production d’ici 2020, soit une économie de 421 milliards de dollars (environ 360 milliards d’euros) à l’échelle mondiale. Il y a de quoi rêver. Mais comment entrer dans cette nouvelle « révolution industrielle » comme la baptisent déjà certains ? Loin des innovations gadgets, des solutions concrètes permettent aux PMI d’optimiser leurs processus pour mettre un pied dans l’ère du numérique.

 

1. Un premier pas avec le cloud

Se doter d’un ERP en mode SaaS constitue la toute première étape de la transformation d’une entreprise industrielle. En témoigne le choix de l’horloger français Bell & Ross qui a rapidement opté pour un progiciel de gestion hébergé dans le cloud. Une évidence pour Slaven Kadic, directeur des opérations de la PMI : « Le cloud a représenté une véritable avancée pour nos dix filiales à travers le monde. Désormais, elles échangent toutes des données en temps réel. Depuis la maison-mère, nous pouvons également répliquer nos processus et consolider plus facilement les informations, qu’elles soient liées à la production, à la logistique ou à la comptabilité », se réjouit Slaven Kadic. Une première étape indispensable pour harmoniser les processus et fiabiliser les données.

 

 

2. La puissance du big data et de l’analytics

Autre avantage du cloud : sa « scalabilité » (ou capacité d’évolution en fonction de la demande). Avec le cloud, les PMI peuvent envisager d’exploiter pleinement le potentiel de leur patrimoine de données. Dans leur viseur : le big data et l’analytics qui promettent de réels gains. Selon le cabinet McKinsey, la technologie pourrait faire baisser de près de 50 % les coûts de développement d’un produit dans le secteur industriel. Et les cas d’usage sont innombrables. Avec la maintenance prédictive, reposant sur l’analyse des données issues des capteurs présents sur les machines (IoT), les industriels anticipent les pannes et améliorent leur productivité.

Mais pour y parvenir, reste à adopter une véritable politique de gestion des données, comme le rappelle l’économiste américain Douglas Laney dans son dernier ouvrage : « Les données doivent être gérées avec la même discipline que les autres actifs ». Pour le dire autrement : il s’agit de savoir exactement quelles sont les informations dont on dispose, où elles sont hébergées et quelle sera leur valeur pour le business de son entreprise.

Les données doivent être gérées avec la même discipline que les autres actifs
Douglas Laney, économiste américain

 

3. Miser sur la business intelligence

Si, grâce à l’analytics, les données peuvent se transformer en services monétisables – c’est le cas de la maintenance prédictive –, ces dernières se transforment également en atout dans le quotidien même des décideurs. C’est toute l’ambition de la business intelligence (BI). Avec elle, les dirigeants et les managers accèdent à des indicateurs précis et en temps réel pour affiner leur prise de décision. « Je cherchais à constituer des tableaux de bord interactifs, que je pouvais consulter depuis n’importe où dans le monde », relate ainsi Bruno Capri, directeur de la PMI Capri SAS. Deux jours auront suffi aux équipes de Cegid pour mettre en place un outil BI permettant au dirigeant d’accéder à tous ses indicateurs dans un tableau de bord synthétique. De quoi prendre des décisions basées sur des données objectives et ne plus rien laisser au hasard.

 

4. Développer son réseau de partenaires

Au-delà des solutions technologiques, l’usine du futur dépasse les frontières de l’entreprise traditionnelle. Bienvenue dans l’entreprise étendue où les PMI constituent leur propre réseau de partenaires afin d’innover et d’avancer sur leur marché. Achat regroupé, développement d’un produit ou même recrutement de talents, les acteurs de l’industrie s’associent afin de faire face à la concurrence des nouveaux venus du secteur.

 

5. Ouvrir son ERP

Conséquence de ces associations entre PMI : les ERP doivent désormais s’ouvrir. « Les entreprises industrielles ne peuvent plus laisser leur progiciel de gestion intégré dans une bulle isolée », rappelle Pascal Jouin, responsable produit chez Cegid. Grâce aux API (interfaces de programmation applicatives), les ERP se connectent désormais aux logiciels des partenaires, des donneurs d’ordre ou des sous-traitants. Avec le Manufacturing Execution System (MES), ils s’interfacent avec les machines afin de remonter des données en temps réel sur la production ou l’état des stocks. Autant d’innovations qui permettent aux PMI de moderniser et de rationaliser leurs processus. En bref, d’entrer dans l’usine du futur grâce au logiciel.

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