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Finance & Fiscalité

Optimisation des processus fiscaux : vœu réaliste ou utopie ?

17 mars 2022

4 min
La complexité de la fiscalité française et la pression économique qu’elle fait peser sur les entreprises doivent inciter les directions financières à saisir cet enjeu à bras le corps. En transformant ses méthodes et outils de gestion fiscale, il est non seulement possible de sécuriser ses déclarations fiscales mais aussi de se rapprocher du « juste impôt acquitté ».

Fiscalité générale : que faire face à la lourdeur des processus ?

Parmi toutes les fonctions de l’entreprise, la finance est sans doute celle qui obéit le plus à des processus extrêmement rigoureux : sans eux, impossible de collecter, de traiter et d’harmoniser des données issues de sources diverses pour produire une information juste et consolidée.

Toutefois, si les directions financières maîtrisent parfaitement leurs processus comptables, il n’en va pas toujours de même pour les processus fiscaux, plus difficiles à fiabiliser car historiquement complexes et gérés manuellement. En cause, une grande diversité de taxes : entre l’IS et la TVA – deux impôts relativement stables – et la myriade de taxes locales dont les barèmes et assiettes évoluent chaque année, il est parfois difficile de s’y retrouver. D’autant que rares sont les entreprises à pouvoir compter sur une armée de fiscalistes pour passer en revue et absorber les déclarations de tous leurs établissements, filiales ou succursales.

 

5 manières d’optimiser ses processus fiscaux

Face à cette situation, de plus en plus de DAF choisissent de moderniser leur gestion fiscale en digitalisant leurs processus de déclaration. Avec, à la clé, de nombreux avantages en termes de fiabilité et d’organisation.

 

Centraliser les données pour simplifier et fiabiliser les déclarations

Des déclarations fiabilisées : voilà le premier avantage d’une gestion fiscale digitalisée. En centralisant l’ensemble des informations, on écarte les risques liés à la collecte et la saisie des données. En effet, les déclarations fiscales s’appuient sur une grande quantité et variété d’informations : achats, ventes, résultat… qui n’arrivent bien sûr ni en même temps, ni au même format.

 

Automatiser les tâches simples, répétitives et chronophages

La digitalisation des processus fiscaux permet aussi d’automatiser les tâches liées à l’établissement des déclarations. Dans les entreprises qui ne s’appuient pas encore sur des processus digitalisés, ces tâches sont bien souvent dévolues aux équipes comptables. Or ces équipes ne sont pas spécialistes du sujet, et elles disposent rarement du temps nécessaire pour établir soigneusement les déclarations fiscales.

 

Augmenter la collaboration permanente entre les métiers, la DAF et le fiscaliste

Autre moyen d’optimiser les processus fiscaux : améliorer le dialogue entre les métiers, la DAF et le fiscaliste. En tant que garant de la situation fiscale de l’entreprise, le directeur financier doit veiller à la bonne répartition des rôles de veille, de collecte et de déclaration entre les membres de son équipe. En ligne de mire : le respect du calendrier fiscal, qui permettra à l’entreprise d’éviter toute pénalité de retard !

 

Améliorer la qualité et les délais du reporting fiscal

La digitalisation des processus fiscaux concourt également à l’amélioration de la qualité (finesse et justesse) et des délais de reporting. Les données fiabilisées sont éditées en temps réel à la direction financière, qui peut alors accomplir l’intégration fiscale dans la foulée et se consacrer pleinement à son rôle de pilotage.

 

Faire monter en compétences ses équipes de fiscalistes

Enfin, la digitalisation permet à la direction financière de faire évoluer ses équipes vers des tâches à plus forte valeur ajoutée : analyses, études prospectives, simulations, benchmarks, etc. Objectif : recruter et fidéliser les meilleurs talents et profils de la finance d’entreprise !

 

Transformer sa gestion fiscale par les processus : de l’utopie à la réalité !

Si la digitalisation des processus fiscaux s’accompagne de nombreux bénéfices visibles et mesurables, elle exige aussi quelques prérequis.

  • Tout d’abord, ce type de transformation doit s’appuyer sur une véritable volonté de la direction financière, ainsi que sur une appétence des équipes pour les nouvelles technologies.
  • Ensuite, elle implique que la DAF prenne le temps d’élaborer une stratégie claire en matière de gestion fiscale – en définissant les responsabilités de chacun, au siège et dans les différents sites.
  • Un dialogue constructif et argumenté avec la DSI finira de convaincre les parties prenantes internes d’avancer ensemble sur l’optimisation des processus fiscaux, clé de voûte d’un pilotage serein, sécurisé et proactif de la fiscalité générale.

C’est en forgeant qu’on devient forgeron… La fiscalité générale est un chemin, puisque la réglementation évolue sans cesse et que la complexité est quasi continue. Pourtant, la sécurisation de ces charges et même la possibilité de réaliser des économies sont des objectifs accessibles lorsqu’une DAF s’attache véritablement à optimiser ses processus !

DAF ou RAF, passez en revue les 5 paramètres à maîtriser en fiscalité !

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