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Expertise Comptable

Construire l’offre RSE de son cabinet

2 octobre 2023

Construire l’offre RSE de son cabinet
5 min
Les préoccupations environnementales et de responsabilité sociale sont dans tous les esprits. De plus en plus d’entreprises de toutes tailles intègrent la RSE dans leur stratégie, leurs valeurs et leurs pratiques de management. Comment les accompagner quand on est leur expert-comptable ?

Sommaire

  1. La RSE, passage obligé pour toutes les entreprises
  2. RSE : la légitimité et les moyens des experts-comptables
  3. Construire une offre simple, cohérente, et adaptée aux entreprises en quête de maturité RSE

 

 

Les cabinets d’expertise-comptable ont de plus en plus besoin de diversifier leurs activités, notamment pour doper leurs marges, dans un contexte où leurs activités historiques (tenue de comptes et déclarations) représenteront moins de la moitié du chiffre d’affaires à l’horizon 2025, contre plus de 70 % il y a vingt ans¹. Bonne nouvelle : la RSE constitue pour la profession un relais de croissance prometteur.

 

1. La RSE, passage obligé pour toutes les entreprises

La recherche d’une performance globale, c’est-à-dire économique, environnementale et sociale, va devenir un concept à part entière de la raison d’être de l’entreprise. Le suivi de la performance financière reste important et essentiel bien évidemment, mais la prise en compte des autres critères de performance devient incontournable². 

François Jégard, expert-comptable, Président d’honneur du Comité RSE et du Club développement durable du Conseil de l’Ordre

La RSE d’inscrit dans le sens de l’histoire : les Français considèrent quasi-unanimement (à 92 %) que la responsabilité sociétale doit être un sujet important pour les entreprises, et 31 % estiment même que cela doit être prioritaire³. Ainsi, à l’horizon 2030, les entreprises « intègreront complètement la responsabilité sociale, sociétale et environnementale à tous les niveaux de leurs organisations, activités, métiers et pratiques », prévoit une étude réalisée par PWC, l’Institut de l’Entreprise et la Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises⁴.

Du côté des entreprises, y compris les PME, nul doute que la demande d’accompagnement dans les démarches RSE va exploser, ne serait-ce que parce que les dirigeants d’entreprise vont vite comprendre qu’elle dope les résultats : une étude de France Stratégie a mis en évidence un écart de performance économique d’environ 13 % en moyenne entre les entreprises qui mettent en place des pratiques RSE et celles qui ne le font pas⁵.

Or, la performance est le domaine privilégié des experts-comptables…

2. RSE : la légitimité et les moyens des experts-comptables

La légitimité des experts-comptables en matière de RSE est le prolongement naturel de leurs missions historiques :

L’expert-comptable qui connaît bien l’entreprise, ses dirigeants, ses forces et ses faiblesses, doit pouvoir proposer aux dirigeants qu’il accompagne des indicateurs non financiers en complément des indicateurs financiers qu’il fournit déjà au dirigeant.

François Jégard, expert-comptable, Président d’honneur du Comité RSE et du Club développement durable du Conseil de l’Ordre

Un positionnement également mis en évidence par l’Ordre des Experts-Comptables : « Les experts-comptables s’engagent pour la transition écologique en intégrant les informations extra-financières dans le pilotage de la performance des entreprises. La comptabilité socio-environnementale permet à chaque entreprise de mieux gérer ses enjeux, ses risques, ses opportunités, sa capacité d’innovation, pour répondre aux besoins actuels de la société⁶. »

Reste aux experts-comptables à élaborer une offre pertinente pour accompagner les entreprises. Beaucoup pourraient considérer que la tâche s’avère difficile parce que les compétences font défaut. En réalité, ce n’est pas un problème insurmontable. Il existe de nombreuses formations pour se mettre à niveau, et des spécialistes sur lesquels les experts-comptables peuvent s’appuyer :

En outre, des solutions logicielles, accessibles en marque blanche et en mode SaaS, aident à formaliser les bilans carbone, les indicateurs RSE et les plans d’action⁷.

À partir des données issues du FEC (Fichier des Écritures Comptables) manipulé chaque année par les équipes comptables, ainsi que de quelques données extra-comptables, il est désormais possible d’établir un rapport RSE compatible avec les standards ISO 26000 et les Objectifs de Développement Durables définis par l’ONU.

Pauline Varitto, Consultante expertise-comptable chez Mazars⁸

3. Construire une offre simple, cohérente, et adaptée aux entreprises en quête de maturité RSE

Concrètement, comment construire l’offre RSE de son cabinet ? Cela passe par trois directions :

  • Valider les besoins des clients, à travers des entretiens et/ou des sondages, pour comprendre leurs besoins en la matière, identifier leurs préoccupations, leurs objectifs et leurs attentes
  • Former les collaborateurs pour maintenir leurs compétences à l’état de l’art : par exemple, l’Ordre des Experts-Comptables propose, à travers son Comité RSE, des podcasts et des Webconférences sur les principales thématiques à maîtriser⁹
  • Développer en interne la proximité aux questions environnementales et sociétales : « Pour se positionner sur les missions RSE, il faut être sensibles à ces problématiques », confirme David Sallei, expert-comptable en Corse¹⁰

L’approche la plus simple : proposer un « package RSE » autour de quatre prestations :

  1. L’audit, pour savoir. L’objectif est d’évaluer la performance actuelle des clients en matière de RSE, par exemple avec un questionnaire-type et d’identifier les lacunes.
  2. Le plan d’action, pour améliorer. Il s’agit de recommander des axes de progression. Des actions concrètes et relativement faciles à mettre en œuvre peuvent être envisagées pour débuter, par exemple des changements de fournisseurs d’énergie, la diminution de la consommation de papier par la dématérialisation, le tri sélectif des déchets, le partage de fichiers pour limiter les envois de mails et de pièces jointes, l’utilisation d’encre recyclée pour les impressions…
  3. Le reporting, pour mesurer. Il est utile de créer des indicateurs pertinents, pour chaque grand domaine de la RSE : l’environnement (certification environnementale, labels éthiques…), la relation avec les clients (respect des normes de qualité, amélioration des processus clients…), la relation avec les fournisseurs et les ressources humaines (management participatif, prévention des risques santé-sécurité au travail, inclusion…). L’enjeu est d’évaluer les progrès des clients et d’ajuster leur stratégie en conséquence. En évitant de produire trop d’indicateurs, trois à quatre par domaine suffisent. Ils servent à mesurer dans le temps les écarts de performance et, surtout, le rythme de l’amélioration continue.
  4. La veille réglementaire, pour anticiper. Les clients des experts-comptables doivent être bien informés des évolutions législatives et réglementaires liées à la RSE afin qu’ils restent conformes aux obligations légales. Et il y a de quoi faire : NRE, Lois Grenelle I et II, Loi Pacte, Loi de transition énergétique, loi AGEC (Anti-gaspillage pour une économie circulaire)… Sans oublier la récente CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), directive européenne qui fixe un cadre pour les plus grandes entreprises¹¹, avec l’obligation d’un reporting extra-financier auditable de plus d’un millier d’indicateurs !

Ces quatre axes (audit, plan d’action, reporting, veille) sont évidemment aussi utiles aux cabinets d’expertise-comptable : montrer l’exemple ne fera que renforcer leur légitimité en matière de RSE, un domaine où la plupart des entreprises manquent encore de maturité. « Nous avons le profil en termes de formation et d’éthique pour conseiller les entreprises dans ce domaine. Si nous ne le faisons pas, d’autres le feront ! », rappelle l’expert-comptable David Sallei¹².

Qu’est-ce que la Responsabilité Sociale et Environnementale ?

La RSE se définit, selon France Stratégie, comme « la manière dont les entreprises intègrent, sur une base volontaire, des préoccupations sociales, environnementales et éthiques dans leurs activités économiques comme dans leurs interactions avec toutes les parties prenantes, qu’elles soient internes (dirigeants, salariés, actionnaires, etc.) ou externes (fournisseurs, clients, etc.). »¹³. La RSE fait même l’objet d’une norme¹⁴, qui détaille les sept domaines concernés : la gouvernance de l’organisation, les droits de l’homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs, les communautés et le développement local.

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