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ERP et gestion financière

ERP : une DAF décentralisée peut-elle être performante ?

15 janvier 2024

5 min
Dans un contexte de marché instable et d’inflation réglementaire, les directions financières des ETI et grandes entreprises recherchent constamment les bonnes formules pour faire preuve d’agilité et d’efficacité. Pourtant, le modèle du « large paquebot », piloté par une tête unique et avec des règles en cascade qui s’appliquent à tous de manière indistincte, est-il plus efficient qu’un modèle décentralisé avec des entités plus autonomes ?

Quels enjeux pour une DAF plus productive ?

  • Le modèle décentralisé peut-il offrir des avantages décisifs à la DAF en termes de réactivité et de performance?
  • Quelle répartition entre les processus centralisés et décentralisés pour un fonctionnement optimal de la DAF ?
  • La décentralisation des directions financières doit-elle s’appuyer sur des ERP de nouvelle génération, davantage interconnectés et fluides ?

Des tendances exogènes qui poussent les DAF à adopter un modèle décentralisé

L’impact des croissances externes sur le fonctionnement de la DAF

Malgré des taux d’intérêt plus élevés et un ralentissement de l’économie en 2022 puis 2023, les grandes entreprises continuent de s’appuyer sur la croissance externe pour développer leurs offres (services ou produits). Pour les directions financières, cela implique d’intégrer ces nouvelles entités dans de bonnes conditions afin que le nouvel arrivant trouve parfaitement sa place dans l’organisation globale. Aujourd’hui, la tendance consiste à laisser suffisamment de marges de manœuvre aux nouveaux arrivants, en tout cas les 12-18 premiers mois. L’intégration financière et technologique se déroule alors progressivement, avec des structures locales qui conservent une certaine autonomie pour s’organiser tout en permettant au siège d’exercer son contrôle.

L’échelle des décisions fiscales

La créativité fiscale du législateur français est connue. Ce qui l’est moins, c’est l’inflation législative en matière de fiscalité locale ! Des modifications en matière de taxe foncière, de TASCOM ou de CFE vont s’appliquer différemment selon les territoires, et avec des montants et des risques différents associés. Une gestion locale de cette fiscalitéavec les outils dédiés, permet donc en principe une meilleure agilité et réactivité sur le sujet.

Les liens étroits entre transformations de l’entreprise et décentralisation

L’entreprise étendue devient la norme

Même si, récemment, quelques voix se sont élevées contre le télétravail, celui-ci s’est largement diffusé au sein des entreprises françaises à la suite de la pandémie de Covid-19 (21% de salariés en télétravail en 2021 contre 3% en 2017). Avec pour conséquence directe des utilisateurs d’applications de gestion qui peuvent travailler de chez eux ou en déplacement. Pour pouvoir piloter l’activité de manière simple, fluide et rapide, comme s’ils étaient dans leurs locaux, les utilisateurs de la DAF doivent pouvoir compter sur un système d’information moderne, puissant et sécurisé.

La dématérialisation et l’automatisation des processus représentent des opportunités pour mieux encadrer la décentralisation

Les décideurs attendent de leur ERP toujours plus d’automatisation des processus afin de gagner du temps sur leurs tâches quotidiennes et de fiabiliser la production financière. Cette automatisation rend également possible la décentralisation de la DAF, avec des entités locales qui sont plus autonomes pour réaliser leur production comptable, fournisseur ou fiscale. Avec la réforme de la facturation électronique, une plus grande maîtrise de la production locale sera nécessaire pour éviter de surcharger le siège avec la gestion de processus complexes et chronophages tels que le référencement des fournisseurs ou la transmission des factures via les plateformes étatiques.

Pour aller plus loin, retrouvez notre avis d’expert

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Comment organiser la décentralisation dans les ETI et grands groupes ?

Les nuances entre décentralisation fonctionnelle et organisationnelle

La décentralisation fonctionnelle consiste à déléguer les tâches aux métiers ou aux fonctions support, tandis que la décentralisation organisationnelle va se traduire par des représentants de la DAF évoluant directement dans les entités locales. Dans le premier cas, cette décentralisation réside dans l’accompagnement et la proximité. Dans le second cas, les entités locales disposent de davantage de prérogatives avec une DAF siège qui assure plutôt des opérations de contrôle.

Faciliter la mise en place d’un pilotage data-driven

Avec un ou des ERP de nouvelle génération, les données sont complètes, disponibles et actualisées en temps réel. De fait, il devient plus facile pour la DAF de se reposer sur une structure décentralisée. Les opérations de contrôle sont facilitées (accès aux données, réactivité) et la direction financière prend une autre envergure, puisqu’au lieu de participer à la production financière opérationnelle, elle peut se concentrer sur la prise de décision à travers des analyses précises de l’ensemble des données. Son reporting s’en trouve aussi amélioré et elle peut réellement apporter des conseils sur la stratégie financière à tenir à ses différentes parties prenantes (direction générale, directions métiers, …).

Rendre possible et faciliter la circulation des données

La mise en place d’une structure décentralisée efficiente repose aussi évidemment sur l’interopérabilité et la cohérence globale entre les différentes briques qui composent le SI. C’est l’excellente communication (données, flux, processus…) qui va conditionner la réussite des opérations et la performance du contrôle au niveau du groupe. Dans ce cadre, les directions financières doivent notamment s’attacher à encadrer parfaitement les flux, suivre les responsabilités et garantir la qualité des données.

En suivant ces bonnes pratiques autour de la décentralisation de l’activité financière, une grande entreprise peut espérer atteindre des résultats concrets en termes d’efficacité et d’agilité. En effet, bien organisée et bien équipée, une DAF décentralisée peut être :

  • Plus fiable, grâce à des entités locales qui disposent des bons outils pour réussir leur production financière et des entités siège qui peuvent exercer leur contrôle ;
  • Plus agile, à travers de meilleures décisions prises en local tout en bénéficiant de l’appui du siège ;
  • Plus collaborative, grâce à des systèmes d’information qui dialoguent entre eux et évitent les tâches en doublon ;
  • Plus productive, avec des processus optimisés ou automatisés qui viennent limiter les risques d’erreur
  • Plus réactive, à travers une parfaite disponibilité des données au bénéfice de la DAF siège qui améliore son décisionnel

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