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Directions financières en pleine mutation – 2ème partie : 4 pièges à éviter

18 février 2019

4 min
La fonction finance est en pleine transformation et le métier de DAF connaît de nombreux bouleversements liés aux nouvelles technologies, à l’évolution du paysage du risque ou encore à la pression règlementaire. Soumis à des exigences de plus en plus nombreuses et opérant dans un environnement mouvant et incertain, les DAF doivent impérativement s’adapter afin d’être en mesure de répondre à des enjeux de plus en plus complexes et stratégiques. Pour faire face aux défis qui les attendent et pérenniser leur influence au sein de l’entreprise, ils devront réussir à surmonter certains écueils.

Voici les 4 principaux pièges dans lesquels les DAF ne doivent pas tomber pour réussir leur transformation et celle de la fonction finance.

Le manque de vision stratégique et de leadership

Historiquement, les entreprises attendaient avant tout que les décideurs financiers possèdent un socle financier solide et une maîtrise des chiffres irréprochable. Du fait de la place de plus en plus stratégique des directions financières dans l’entreprise, les DAF ont vu leur rôle évoluer, passant de techniciens comptables à véritables « business partners ».

À ce titre, ils doivent désormais assurer le pilotage de la performance et prendre part au développement de l’entreprise aux côtés de la direction. Ces missions stratégiques nécessitent que les DAF affinent leur vision financière et opérationnelle pour décider des actions prioritaires à mener afin de créer de la valeur. En interne, il est donc essentiel que les DAF développent un leadership solide pour accompagner les métiers, qui s’appuient sur leurs analyses pour gagner en efficacité et ajuster leurs prises de décisions. À l’externe, ils doivent savoir communiquer leur vision stratégique de manière pertinente et efficace afin de convaincre les investisseurs quant aux performances futures de l’entreprise.

 

Le travail en silo, sans évolution des méthodes de travail

Selon le rapport de PwC sur les Priorités du Directeur Financier 2019, la résistance au changement est un frein rencontré par 53% des grandes entreprises et 41% des ETI/PME, ce qui en fait l’obstacle le plus prégnant pour la mise en œuvre de projets de transformation des directions financières.

Pourtant, les évolutions de la fonction finance nécessitent que les collaborateurs évoluent, tant sur le plan de leurs compétences individuelles que dans leurs manières de travailler. Comme c’est le cas pour les autres fonctions métiers de l’entreprise, les années à venir vont en effet obliger les entreprises à réellement « désiloter » leurs fonctions supports pour trouver des synergies et créer des collaborations stratégiques avec les autres métiers.

Dans le cas des directions financières, un rapprochement entre DAF et DSI est par exemple indispensable pour parvenir à réaliser les ambitions de transformation digitale de l’entreprise. Si la volonté de chacun des services de garder le contrôle de son domaine d’expertise peut parfois venir entraver leur collaboration, il est indéniable que les visions financières et techniques sont plus complémentaires qu’opposées et même étroitement liées. Les deux services doivent donc se rapprocher pour renforcer leur collaboration, particulièrement dans le cas de mise en place de projets impliquant les connaissances métiers des deux parties, comme c’est le cas pour les projets ERP par exemple.

 

L’inadéquation des compétences technologiques

À mesure de leur digitalisation, les entreprises sont amenées à repenser leurs processus opérationnels pour s’adapter aux changements introduits par les nouvelles technologies. Les services s’appuient sur des logiciels de plus en plus sophistiqués afin de tirer pleinement parti de ces avancées technologiques, et l’ERP n’échappe pas à cette évolution : il se modernise pour répondre aux enjeux de pilotage financier et devient de plus en plus personnalisable pour apporter une réponse adaptée aux utilisateurs.

Si l’ERP a pour vocation de fluidifier les processus complexes et de simplifier les tâches des directions financières et de l’ensemble des services de l’entreprise, ses fonctionnalités s’enrichissent un peu plus chaque jour. Il est donc important pour les décideurs financiers d’être à l’aise avec ces outils technologiques évolutifs pour mettre à profit les fonctionnalités de reporting enrichi dont ils disposent. Grâce à ces compétences technologiques, ils seront à même de fournir les analyses poussées qui viendront offrir des réponses ciblées aux différents métiers et nourrir les stratégies d’entreprise.

 

La gestion inefficace des talents

Près d’un DAF sur deux prévoit de faire évoluer les compétences de son équipe dans les trois prochaines années, selon le rapport PwC sur les Priorités du Directeur Financier 2019. Et les problématiques telles que l’acquisition et la rétention des talents sont effectivement amenées à devenir un sujet clé pour les DAF, qui doivent s’entourer d’équipes aux profils variés pour pouvoir opérer efficacement les mutations de la fonction finance.

Pour faire face à la rareté des ressources, les DAF envisagent plusieurs leviers, parmi lesquels le développement des compétences en interne (76%), l’apport d’expertises ponctuelles (58%) et, enfin, le recrutement de nouveaux profils (25%). Si la formation en interne reste privilégiée pour permettre l’émergence de nouvelles compétences, on peut également s’attendre à voir les entreprises se tourner progressivement vers des profils moins traditionnels comme les « data scientists ». Il en va de même pour les générations plus jeunes qui pourraient être amenées à accéder plus rapidement à des postes à responsabilités, en vue d’accélérer la transformation et l’agilité des services.

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