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Finance & Trésorerie

Digitalisation dans la trésorerie et le financement : applications aux Forecasts

27 novembre 2020

4 min

Comment apporter plus de valeur ajoutée au quotidien du trésorier et du DAF ?

Nous etions présents aux Journées AFTE ce 24 novembre. Les trésoriers ont répondu largement présents à cette journée 100% digitale, avec une forte participation à la conférence sur la Digitalisation appliquée aux tâches des forecasts.

Focus sur la prise de parole de Bertrand Duflot, Responsable commercial de Cegid Treasury, lors de ce débat entre experts de la Trésorerie avec :

  • Yann Le Téno, International Treasurer, Teleperformance
  • Guillaume Peslin, Responsable du cash management, Transdev Group
  • Ignacio Sanchez-Miret, Trésorier et risk manager, Interdit au public.com
  • Bertrand Duflot, Responsable commercial CashSolve /Thétys chez ACA

Yann le Teno (Téléperformance) : Les missions du trésorier sont multiples : la collecte des données, la réalisation des reporting et des prévisions de tréso et la prise de décision avec l’arbitrage sur les financements. Quel est l’aspect numérique appliqué aux prévisions de cash dans le cadre de la collecte et le traitement des données avec des sources très hétérogènes ?

Bertrand Duflot (Cegid) : Il existe plusieurs manières de faire sa prévision. En fonction de la façon dont on construit sa prévision, on va avoir besoin de sources différentes. Avec Cegid Treasury, nous avons 2 approches : une consolidation avec une approche très “tréso” avec une consolidation de toutes les prévisions d’un groupe. Dans ce cas, mis à part s’interfacer avec un TMS ou un logiciel comptable pour intégrer des balances AG, on n’a pas trop besoin de sources d’informations.

Pour la partie modélisation, avec des éléments de BFR prévisionnel, bilans ou TFT prévisionnels, il va falloir intégrer tous les logiciels qui existent dans les entreprises.

C’est là où la connectivité est clé, et donc la collecte des données. Le trésorier se doit donc en amont de cartographier les différents systèmes qui existent, comme les ERP comptables, les éléments de gestion des EPM ou autres, et éventuellement des éléments de commandes. Dans Financial Planning, on intègre facilement et rapidement l’ensemble de ces données.

Yann Le Teno : Le trésorier est toujours au centre du jeu et semble être un détective qui doit toujours aller chercher la donnée, être en première ligne pour aller la capter et l’acquérir. Ce travail de collecte est souvent chronophage, fastidieux avec une valeur ajoutée qui est assez faible. Qu’est ce que le digital peut lui apporter ?

Bertrand Duflot : Avant le digital, il y a Excel ! Excel est très bien dans la mesure où il oblige à décrire un process, qui est la base d’une construction de la prévision de trésorerie. Si je prends l’exemple de Payment Factory qui a été révisé totalement en 2017 en API, aujourd’hui on s’interface avec des partenaires sur la fraude de façon facile et intuitive. De la même manière avec Financial Planning, on travaille pour que la connectivité permette au trésorier de se consacrer à l’analyse et non pas à la collecte de données.

Le gain du digital : nos clients disent qu’avant d’être outillés, ils passaient 2 jours sur leur prévision et n’avaient plus de temps à consacrer à l’analyse. Avec Financial Planning et Cash Forecasting de l’offre Cegid Treasury, la partie collecte n’est plus un sujet afin que ces 2 jours soient optimisés pour analyser les écarts et le réalisé par rapport au prévisionnel.

Guillaume Peslin (Transdev): Une fois qu’on a collecté les données, il faut tout de même vérifier la cohérence

Bertrand Duflot : Tout à fait, l’objectif est de CROIRE en sa prévision, sinon on ne peut pas la justifier. Seul l’exercice régulier d’analyser le réel avec le prévisionnel va permettre de fiabiliser la prévision, et de communiquer sur le fait qu’on est sûr de ses chiffres à 99%. Ainsi, affirmer “ j’estime arriver à tel chiffre dans 6 mois, je sais qu’à 98% je suis bon” est l’objectif à viser. La digitalisation de la prévision permet donc de bien travailler sur l’analyse pour anticiper la prise de décision et de suivre ses indicateurs.

Yann Le Teno : Alors le digital passe forcément par un nouvel outil ?

Bertrand Duflot : Je vais citer mes clients qui sont finalement nos ambassadeurs ! Carrefour France, notre client, m’expliquait tout récemment qu’il avait beaucoup travaillé dès le 1er confinement sur les scénarios, les hypothèses grâce àFinancial Planning. Ce n’est pas un outil de plus mais un “must-have”.

Ignacio Sanchez-Miret : Les difficultés liées à la construction d’une bonne prévision de trésorerie ne sont pas liées à la taille de l’entreprise. C’est surtout la qualité de l’information qui compte. Donc comme dit Bertrand, ce qui est automatisable, il faut le faire ! C’est autant de temps gagné pour l’analyse.