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Ressources humaines

Digital learning, où en est-on ?

1 septembre 2017

4 min

En 2016, 9 formations sur 10 se sont déroulées en salle et pourtant, la digitalisation de la fonction formation est bien en route [1]. Elle a débuté dans l’ « arrière-boutique » en facilitant la gestion et l’administration des sessions et se propage maintenant dans le cœur même des apprentissages et de la pédagogie. Elle pourrait bien constituer l’un des piliers de la transformation digitale des entreprises. La preuve par trois…

Des gains de performance sur la gestion de la formation

Souvent, la première étape de la digitalisation d’un secteur concerne la dématérialisation des processus. La formation ne fait pas exception à cette règle, outre le développement de la pédagogie numérique, sa digitalisation a surtout concerné la dématérialisation de la gestion et de la logistique des sessions. L’organisation et le suivi du plan de formation, parfois pluriannuel, l’envoi des convocations, le suivi des présences, l’archivage des attestations, l’optimisation de la réservation des salles et du matériel gagnent à l’informatisation de la formation.

Ce premier niveau d’automatisation pousse les équipes de formation vers des tâches à plus forte valeur ajoutée : identification et suivi des collaborateurs, adaptation des parcours, analyse de la montée en compétences, benchmark des organismes de formation, etc.

Avec la progression des LCMS (Learning Content Management System) [2] et de l’intelligence artificielle, une automatisation de second niveau est à prévoir. Les fonctionnalités d’adaptive learning que proposent certaines startups de la Ed Tech en sont une illustration actuelle [3]. Accompagner cette seconde vague de digitalisation est l’enjeu principal auquel doit répondre le Digital Learning Manager.

MOOC/SPOC : le e-learning arrivé à maturité

Vous vous rappelez des diaporamas interminables, clôturé par un quiz rébarbatif ? Ces premiers usages ont fait beaucoup de tort au e-learning. Sans parler de la perspective évoquée par certains de remplacer les formateurs par des ordinateurs ! Depuis, du chemin a été parcouru, et les esprits et les outils ont gagné en expérience. Les responsables de formation, les ingénieurs pédagogiques, les formateurs et les éditeurs optent conjointement pour une approche hybride. Les MOOCs et les SPOCs, leur déclinaison en entreprise, apparaissent comme l’aboutissement de cette évolution.

Ces nouvelles modalités (vieilles de 10 ans maintenant quand même !) mixent des approches digitales et humaines. Un cours articule des supports digitaux comme des vidéos, des e-documents et des quiz mais permet aussi des interactions humaines comme du tutorat, des échanges sur des forums et l’intégration de classes physiques dans les parcours.

Ces modalités hybrides recueillent un bon accueil des apprenants comme des formateurs, particulièrement auprès des jeunes générations. Leur rentabilité reste cependant concentrée sur les formations à large audience, avec un budget moyen situé entre 40 et 50 000 euros [4].

Une digitalisation au secours des besoins croissants en nouvelles compétences

Selon le département du travail américain, 65% des emplois dans 20 ans n’existent pas aujourd’hui [5]. D’autres études estiment que l’impact du digital sur les compétences et les métiers est important pour 50 à 80% des emplois [6]. Bref, les entreprises font face à un défi colossal en termes de développement de nouvelles compétences. Un défi tant sur les volumes en jeu que sur la variété des compétences à développer : usage des réseaux sociaux, protection des données personnelles, maîtrise de l’informatique, prise de décision dans l’incertitude, prévention de la surcharge cognitive, capacité d’adaptation, pensée créative… la liste peut continuer longtemps.

Au regard des effectifs concernés et sachant que les budgets formations ne sont pas extensibles, les logiciels SIRH s’imposent pour gagner en efficacité. Ils permettent d’identifier les groupes de salariés à former, de suivre leur développement, de diffuser des modules de sensibilisation à un très grand nombre ou encore d‘identifier et de promouvoir les parcours d’évolution professionnelle. Le digital multiplie également les occasions de formation. C’est le cas par exemple du mobile learning, qui permet à un apprenant de suivre sur son téléphone portable ou une tablette un module court de quelques minutes, dans les interstices du temps de travail ou pendant ses trajets professionnels.

Ainsi, la formation semble promise à un bel avenir à qui sait moderniser ses pratiques sans les déshumaniser !

Pour aller plus loin :