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Le DAF du futur devra-t-il avoir des compétences IT ?

8 août 2018

4 min

Dans l’entreprise, le champion de la rigueur et de la précision est incontestablement le DAF. Entre la transformation digitale et l’importance croissante des données au service du pilotage de l’entreprise, cet expert du chiffre fait aujourd’hui face à un challenge immense : adopter de nouvelles compétences autour des analytics, des technologies numériques et des modes de travail collaboratifs.

La modernisation du DAF est en marche, voici pourquoi !

Selon une enquête BearingPoint en 2017, 84 % des entreprises pensent qu’elles doivent faire évoluer les compétences de leurs équipes pour s’adapter aux nouveaux modes de travail.

Pour les fonctions financières, le défi est d’autant plus intense que pèsent des risques de remplacement par les machines, comme le souligne une étude d’Oxford : le taux de remplacement serait de 97% pour les fonctions comptables, financières, cash collectors et trésoriers, et de 51% pour les tâches de contrôleurs de gestion ou crédit-risk. Pour autant, ce risque tombe à 7% pour les activités du DAF ! Pourquoi ? Parce que le DAF jouera un rôle primordial dans l’entreprise de demain s’il opère lui aussi sa mue digitale…

Orienter les métiers dans un environnement technologique complexe

La transformation digitale fait des heureux… mais aussi des mécontents ! A commencer par les DAF qui constatent une explosion des budgets liés aux investissements IT sans qu’il ne soit véritablement possible de mesurer les gains en performance.

Si le digital permet d’optimiser les processus et souvent de réduire les coûts, encore faut-il choisir les bons cas d’usage et travailler avec les bons outils…

Ici, le DAF a une opportunité : guider et orienter les métiers sur le choix des solutions et la détermination des bons indicateurs. Dans ce sens, il s’agit non seulement de mettre à disposition des métiers leurs expertises financières mais également de comprendre les usages liés à des systèmes d’information complexes, du cloud, de la modélisation et du traitement des données.

De plus en plus, les équipes de la direction financière intègreront des compétences autour du contrôle du code informatique ou du fonctionnement des algorithmes. Ces compétences sont d’autant plus critiques que se développera le recours à l’intelligence artificielle et au machine learning.

Utiliser le potentiel de la technologie au service de la performance de l’entreprise

L’idée du DAF du futur est de se concentrer sur l’analyse, le prédictif et le support aux métiers. Pour les tâches répétitives, simples ou à faible valeur ajoutée, les assistants virtuels seront capables de s’en charger.

Dans ce sens, le DAF sera attendu au niveau des réflexions liées à la mise en place de nouvelles technologies. Il développera des compétences autour des données (structuration, harmonisation, pilotage…) pour améliorer le fonctionnement interne. Ainsi, l’entreprise pourra non seulement mieux gérer les risques mais aussi augmenter les niveaux de performance : des métiers data driven sont incontestablement plus efficaces que les autres mais ils ont besoin de l’expertise du département Finance d’Entreprise pour mettre en place les bons indicateurs et les meilleures fonctionnalités d’analyse de données…

Mais alors… De quelles compétences parle-t-on !

Si les DAF sont appelés à devenir les référents de la donnée, on attend d’eux qu’ils puissent opérer comme maîtres d’œuvre dans l’évolution des systèmes d’information. Face au risque d’empilement des applicatifs (mais aussi la nécessité de se doter de solutions de business intelligence avancées), tout l’enjeu consiste à pouvoir définir et concevoir des architectures SI cohérentes. Les systèmes doivent répondre aux contraintes légales et opérationnelles tout en augmentant les niveaux de performance.
Avec les systèmes d’information (en cloud, c’est mieux !), le DAF du futur passera du temps à acquérir de nouvelles compétences liées aux données, comme le data modeling, la data visualisation ou les analytics. Il regardera de plus près les fonctionnements des outils de business intelligence pour s’assurer de la création effective de valeurs.

Enfin, c’est aussi sur les modes de travail que pourra se distinguer une finance d’entreprise moderne. En se rapprochant des métiers, il s’agira d’adopter des modes de travail « agiles » pour, d’une part, assurer le transfert de compétences financières vers les opérations, et, d’autre part, superviser les processus automatisés et ainsi garantir leur fiabilité.

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