DAF externalisé, une belle opportunité pour les experts-comptables

DAF externalisé, une grande variété de missions pour les experts-comptables

Aider ses clients à performer et à grandir : c’est ainsi que l’institut de formation Asforef décrit la mission d’un DAF externalisé. Mais au service de cet objectif se cachent en réalité des niveaux d’intervention bien différents, qui vont, pour simplifier, de la direction financière au secrétariat comptable en passant par un solide rôle de RAF ! Pour s’orienter, on peut segmenter les besoins des entrepreneurs selon 3 axes :

• Du conseil à l’opérationnel

Conseil : accompagnement du dirigeant sur la stratégie financière ou d’investissement, la stratégie de croissance, transformation digitale, amélioration des processus…

Opérationnel : gestion de trésorerie, optimisation du BFR, pilotage, contrôle de gestion ;

• Du récurrent à l’exceptionnel :

Récurrent : superviser une équipe comptable gestion, plan de trésorerie, règlements fournisseurs…

Exceptionnel : remplacement (maladie, naissance), diagnostic financier, mise en place d’un logiciel de gestion ou d’un ERP, acquisition, transmission d’entreprise…

• Du haut de bilan à l’exploitation :

Haut de bilan : Recherche de financements, les fusions/acquisitions, LBO, et les business plans associés…

Exploitation : recrutements, salaires, notes de frais, juridique…

Résultat : une grande variété de missions, au plus près des besoins des dirigeants de PME et TPE.

DAF externalisé : une légitimité à défendre pour les experts-comptables

« Il y a un marché, et il est dense. PME, TPE, start-ups, voilà autant d’entreprises qui n’ont ni les moyens de s’offrir un DAF, ni de quoi l’occuper à plein temps », soulignait récemment Stéphanie Laporte, vice-présidente du Club DAF externalisé créé en 2019 par l’Ordre des experts-comptables de Paris Ile-de-France¹.

Les cabinets ne sont pas les premiers à s’y intéresser, ou du moins à formaliser une offre en ce sens. La DFCG labellise des DAF externalisés (hors cabinets) depuis 2017. Un peu plus jeunes que la moyenne des experts-comptables (56 % de moins de 49 ans), ce sont eux aussi des professionnels diplômés et expérimentés (80 % ont plus de 10 ans d’expérience en finance et gestion, et 41 % plus de 20 ans). Ils facturent leurs services entre 850 et 1200 euros (TJM), selon la définition et la récurrence de la mission².

Mais les experts-comptables demeurent parfaitement légitimes. Au cours de leurs huit années d’apprentissage, ils n’ont pas étudié que la compta ou les formulaires Cerfa. Economie, ressources humaines, finance, fiscalité, contrôle de gestion, management, systèmes informatiques, contrôle de gestion… « Nous avons les compétences nécessaires, avec en plus le sens des responsabilités, l’indépendance et la déontologie. Et nous sommes les mieux placés pour détecter les besoins », rappelait Stéphanie Laporte.

Les avantages pour un expert-comptable à agir en DAF externalisé

Un engagement qualitatif. Olivier Biquet est expert-comptable indépendant à Saint Lubin des Joncherets (Eure-et-Loir). Il a choisi la voie du conseil : « Moins de clients, un meilleur service, des honoraires supérieurs ».

Une mission en appelle une autre. « C’est souvent en arrivant dans l’entreprise qu’on voit l’ampleur des choses à faire », expliquait Anthony Perez, expert-comptable à Saint Nazaire, lors d’un webinar organisé par l’OEC de Bretagne³. On peut commencer par externaliser le contrôle de gestion pour une durée déterminée, et finir par réorganiser l’inventaire ou remettre de l’ordre dans la DiF !

Des expériences diversifiées. Pascal Rodrigues De Sá (Effissance) a apprécié ses missions de management de transition. « Elles m’ont permis de commencer à travailler pour de plus grosses structures, au sein de leur DAF, voire directement comme DAF externalisé ».

Tous constatent que la position de DAF externalisé renforce la position du cabinet comme partenaire privilégié du dirigeant. « J’ai l’impression de faire la mission dont je rêvais depuis 20 ans », résume Anthony Perez.