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CEO-CFO : vers un renforcement de la collaboration

15 mai 2019

4 min
Ces dix dernières années, les directions financières ont vu leur rôle évoluer, prenant une place de plus en plus stratégique au sein des entreprises. Agilité, optimisation des processus, compétences technologiques, reporting et analyse : les exigences croissantes qui pèsent sur les décideurs financiers les amènent à se rapprocher d’autres métiers dans une logique de collaboration de plus en plus prégnante. Désormais responsables du pilotage de la performance, les CFO sont devenus de précieux alliés de la Direction Générale.

Quels sont les bénéfices d’une telle collaboration ? Quelles sont les attentes du CEO par rapport à son CFO et quelle posture le CFO doit-il adopter pour remplir au mieux son rôle de « business partner » ?

Un binôme au service de la performance

Ensemble, direction générale et direction financière doivent définir la roadmap stratégique, opérationnelle et financière de l’entreprise. Cette collaboration étroite est un élément clé de la création de valeur puisqu’elle doit permettre à l’entreprise de décupler sa performance et de rester compétitive dans un contexte d’évolution rapide des marchés.

Le succès d’un tel partenariat repose notamment sur la capacité du CFO à devenir agent de changement grâce à une vision financière et opérationnelle fine, ainsi qu’à une excellente compréhension des enjeux et des risques auxquels l’entreprise fait face. Le CFO doit ainsi être capable de naviguer dans un paysage économique complexe pour envisager une multitude de scénarios futurs et répondre à toutes les incertitudes. Bien qu’il soit parfois perçu comme porteur de mauvaises nouvelles, il se doit de maintenir un haut niveau d’intégrité et d’indépendance pour être en mesure de « challenger » la direction et influer positivement sur les prises de décision de l’entreprise.

Pour que le CFO puisse véritablement jouer son rôle d’acteur clé de la croissance de l’entreprise auprès de la direction générale et être convaincant face aux investisseurs quant aux performances futures de l’entreprise, il lui est impératif d’être à jour sur les nouvelles technologies et de se doter des bons outils. Ceux-ci doivent lui permettre de croiser un volume croissant de données internes et externes afin de détecter les tendances et les risques, notamment le risque fiscal, de manière à fournir les informations les plus pointues et les plus pertinentes, dans des délais toujours plus courts. Seul un système d’information unifié, soutenu par l’interopérabilité de ses différents outils, peut produire un pilotage fiable et des prévisions à la demande, basés sur des données cohérentes. En optant pour des outils favorisant également les usages mobiles et les tâches collaboratives, les CFO pourront fluidifier les processus et ainsi renforcer la collaboration avec la direction générale.

Les clés d’une collaboration harmonieuse

Dans la pratique, il arrive que certains obstacles viennent « challenger » la relation et nécessitent des efforts particuliers de la part du CFO pour convaincre la direction générale. Il est tout d’abord essentiel que le CFO se détache de son image historique de « technicien du chiffre » pur pour aller au-delà de l’analyse uniquement financière et assumer pleinement son rôle de conseiller et de partenaire stratégique. Il doit en effet faire preuve de leadership et de vision stratégique fiable pour démontrer sa valeur ajoutée auprès de la direction générale et des métiers.

Le décideur financier doit être au fait des priorités du CEO s’il veut proposer des opportunités de croissance pertinentes. Mais, outre l’orientation des choix d’investissements, il ne doit pas perdre de vue les autres objectifs majeurs de sa direction générale. Le CFO est en effet attendu dans un rôle de support et de conseil dans l’élaboration de la stratégie de développement structurel de l’entreprise, comme le souligne un article de Forbes sur la contribution du CFO aux priorités des CEO. À ce titre, il sera particulièrement bénéfique au CFO de disposer d’une expérience en dehors de la fonction finance, dans des domaines tels que la transformation d’entreprise ou l’innovation.

Pour compléter sa vision stratégique globale, le CFO doit faire preuve de curiosité et passer du temps sur le terrain, en allant à la rencontre des clients mais également en se rendant sur les sites de production et chez les fournisseurs. Cette expérience du terrain lui permettra de développer une compréhension fine du business et d’apporter les éclairages les plus pertinents à la direction générale quant aux leviers d’optimisation de l’activité. Ces connaissances lui seront également utiles dans le cadre de la communication financière de l’entreprise.

En l’absence de sollicitation directe du CEO sur les questions stratégiques, le CFO doit être force de proposition et initier les échanges avec sa direction. Impliquer plus activement celle-ci dans les activités de la direction financière est un moyen efficace de renforcer la relation et de dissiper les tensions ou points de blocage qui peuvent survenir lorsque la communication est irrégulière.

Enfin, si la puissance de la relation CFO-CEO est liée à la complémentarité de leurs compétences, elle tient également en partie à la compatibilité de leurs personnalités. Comme toute relation humaine en entreprise, cette alliance doit impérativement, pour être efficace, reposer sur la confiance et le respect mutuels, ainsi que le partage d’une vision commune. La démarche du CFO doit être une démarche d’écoute et de questionnement vis-à-vis de la direction, et ne doit pas s’imposer au détriment des autres fonctions. La relation CEO-CFO ne sera pas toujours exempte de tensions, mais il est important de la part des deux parties de soigner cette collaboration stratégique et de toujours présenter un front uni.

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