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Blockchain : pourquoi les métiers du chiffre doivent s’y intéresser ?

20 mars 2017

3 min

Popularisée par la gestion de la monnaie virtuelle Bitcoin, la technologie Blockchain va bouleverser les métiers du chiffre. D’abord perçue comme une menace, elle s’affiche désormais comme une opportunité à saisir pour transformer plusieurs processus et réduire les coûts.

C’est la question que se posent tous les acteurs des métiers du chiffre : faut-il avoir peur de la blockchain ? Et on comprend pourquoi. Selon une définition simple formulée par la banque d’Angleterre, la blockchain est « une technologie qui permet à des gens qui ne se connaissent pas les uns les autres de faire confiance ensemble à un registre d’événements partagés. ».

Née en 2008, la blockchain ou « chaine de blocs » est « une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. » explique le site spécialisé Blockchain France (voir schéma ci-dessous).

Dans les faits, il s’agit d’une base de données sécurisée, distribuée et partagée par tous les utilisateurs qui conserve l’historique des échanges effectués. On passe ainsi d’une chaine de contrôle centralisée par un acteur à une chaine décentralisée ou chacun doit valider la transaction pour qu’elle s’accomplisse.

 

 

De quoi remettre en cause tous les systèmes de tiers de confiance existants, de la banque à l’expert-comptable en passant le notaire ? Pas vraiment car au-delà des blockchains publiques ouvertes à tous, dont la plus connue est celle de la monnaie virtuelle Bitcoin, la technologie permet de construire des blockchains privées ou des « consortiums » avec un accès et une utilisation réservée à un nombre d’utilisateurs choisis.

 

Inventer de nouveaux usages

Dans cette configuration, la blockchain apparaît davantage comme une opportunité que comme une menace. Reste à définir les applications utiles. A ce stade, de nombreuses professions du chiffre ont engagé des réflexions, et pour certaines des expérimentations, afin de redéfinir le rôle de tiers de confiance à l’ère de la blockchain. C’est le cas de près de 60 institutions financières qui ont créent R3, un consortium international pour imaginer les usages possibles et définir les standards. Les premiers retours d’expérience sont positifs : de nouveaux usages métier, la simplification des process et la réduction des coûts d’exploitation apparaissent comme les principaux gains des POC (Proof Of Concept) réalisés.

 

Anticiper et accompagner le changement

D’autres professionnels du chiffre s’organisent également pour comprendre et anticiper les bouleversements provoqués par la blockchain sur leurs professions. La Fédération nationale des tiers de confiance (FNTC), qui regroupe notamment les professions réglementées, a créé un groupe de travail dédié. Parmi les applications étudiées, « les smarts contracts », des programmes dont l’exécution s’effectue de matière automatique lorsque les parties prenantes ont validé que les conditions sont réunies.

 

Pour tous ces professionnels, la blockchain n’apparait pas comme le liquidateur du tiers de confiance mais plutôt comme un disrupteur de la régulation qui change son mode opératoire.
Il est donc urgent d’anticiper ce changement pour se replacer sur la chaine de valeur et prendre le train de la transformation dès maintenant au risque de devoir la subir.

 

A retenir :

  • La blockchain est une technologie porteuse pour les métiers du chiffre
  • La blockchain est un moyen de transformer certains processus métier
  • La blockchain est une opportunité pour créer de nouveaux services

 

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