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Je ne suis pas « digital native » : c’est grave ?

20 avril 2018

4 min

Le terme digital native est une expression américaine qui désigne la génération qui a grandi en même temps que le développement d’Internet : on considère ainsi généralement que ces utilisateurs naturels et intensifs du Web et des téléphones portables sont nés entre 1980 et 2000.

Vous n’êtes pas nés entre 1980 et 2000 ? Vous n’êtes donc pas un « digital native » ou un enfant de la génération Y. Est-ce grave pour autant ? Devez-vous nécessairement être perdu dans le nouveau monde digital ? Rassurez-vous, vous n’êtes victime d’aucune fatalité numérique…

Digital natives : un réel atout dans le monde professionnel ?

Les “jeunes” de cette génération sont-ils, comme on veut bien le prétendre, différents de celle qui la précède ? C’est-à-dire de ceux qui les ont éduqués ? Les natifs du numérique doivent-ils nécessairement être placés en opposition avec leurs parents, leurs professeurs et leurs aînés ? S’agit-il d’un engouement médiatique ou de véritables mutations ? Ou alors cette vision est-elle finalement très manichéenne ?

 

Nombreux sont en effet les chefs d’entreprises et les professionnels à s’inquiéter d’être « à la traîne » et de peiner à adopter les nouveaux codes et comportements digitaux. Certes, les « digital natives » sont plus à l’aise dans le monde des nouvelles technologies. Pour autant, être connecté dès le plus jeune âge n’est pas synonyme de maîtrise : nombreux sont ceux qui se contentent de les consommer et qui échouent à leur porter un regard distancié et critique.

 

On constate en effet que disposer de bases classiques et d’un recul critique demeure essentiel dans un environnement en mutation perpétuelle. La génération X précède la Y qui a appris à traiter l’information d’une autre manière. Ils vivent dans l’instant, sont immergés en permanence dans la technologie et souhaitent obtenir l’information de manière instantanée : les Y ont ainsi développé de nouveaux modes de lecture leur permettant de la dénicher et de l’analyser rapidement. Les X, en revanche, les battront en capacité de mémorisation et de concentration.

 

La frontière entre les « digital natives » et les générations précédentes est-elle pour autant imperméable ? On peut considérer que les méthodes et les approches de chacun sont finalement complémentaires. La rigueur méthodologique de la génération X vient ainsi soutenir la culture de l’éphémère partagée par les jeunes. Ensemble, elles devraient s’imbriquer pour permettre une meilleure efficacité en entreprise. Car une chose est sûre : ce n’est pas parce qu’un digital native de vingt-deux ans utilise Snapchat les yeux fermés qu’il saura dénicher de nouveaux marchés avec la technique du « social selling »…

« Digital immigrants », prenez le train de la technologie en marche

Ne vous sentez donc pas « largué » : si vous faites partie des professionnels qui aiment imprimer leurs mails, corriger des documents sur papier plutôt qu’à l’écran ou encore appeler vos collègues pour leur montrer un site intéressant plutôt que de leur envoyer le lien par mail, vous êtes d’ores et déjà un « digital immigrant » ou « immigré numérique ». Vous avez déjà entamé l’apprentissage pour vous adapter, et vous vous en sortez sans doute très bien.

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Si toutefois vous estimez que vous avez encore beaucoup à apprendre, et que cette appréhension des nouveaux outils sera bénéfique à la croissance de votre entreprise, il n’est jamais trop tard pour prendre le train technologique en marche. De nombreuses solutions restent à votre disposition, comme les webinars gratuits, l’organisation d’un transfert de compétences grâce à l’intervention d’un spécialiste externe, ou encore le simple fait de bien savoir s’entourer. De digital natives, par exemple, qui sauront vous initier à leur méthodologie. Et si vous en profitiez pour leur faire découvrir les vertus de votre propre façon de faire et de l’aptitude de votre génération au « technico-relationnel » ?

Car au final, ce qui est important, c’est la manière dont vous gérez les attentes clients : c’est bien d’eux dont il est toujours question. Les technologies ont changé la façon qu’ont les hommes de communiquer : pourtant, les clients sont toujours en quête de confiance, de lien social et de sens. En la matière, aucune technologie ne saura jamais rivaliser avec un professionnel qui connaît son offre, ainsi que les attentes et l’environnement de sa clientèle sur le bout des doigts, fort de son talent de conseil et d’une expertise qui existe sans Internet. La capacité à entretenir la proximité et la confiance du client est donc d’or dans un monde où le nombre de contacts en face à face se réduit ou se digitalise : à bon entendeur !

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