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Retail & Distribution

Les retailers passent « de l’autre côté du miroir » avec la réalité augmentée

23 janvier 2017

3 min

Enrichir l’expérience client, booster les campagnes marketing, redynamiser l’offre de services, remettre un peu de magie dans le monde du retail… les promesses de la réalité augmentée ont de quoi faire rêver les retailers. Tour d’horizon des applications, des plus futiles au plus utiles.

150 milliards de dollars. C’est le poids du marché des technologies de réalité virtuelle et augmentée d’ici 2020, selon le cabinet Digi-Capital. À l’origine servant à de simples “coups marketing”, les dispositifs diversifient aujourd’hui leurs applications pour les retailers.

 

Vers davantage de personnalisation

Premier atout des technologies de réalité augmentée : la visualisation en 3D de produits personnalisés. En d’autres termes, les consommateurs modifient en direct leurs chaussures, leur sac ou leur meuble. Ils découvrent ensuite, en temps réel, les produits personnalisés sous leurs yeux. C’est ce que Converse a mis en place dès 2010 avec son application mobile The Sampler, suivie, plus récemment, par Lacoste.

 

Si les technologies se concentraient jusqu’alors principalement sur le changement de couleur ou de motif, les nouveaux dispositifs vont aujourd’hui bien plus loin. Le casque de Microsoft, Hololens, actuellement en développement, prévoit des applications plus poussées. Les consommateurs pourront changer la forme des produits, leur configuration ou leurs options et visualiser le tout en direct. C’est déjà ce sur quoi l’éditeur travaille avec Volvo pour la commercialisation de voitures.

 

De nouveaux services pour les consommateurs connectés

Mais l’intérêt de la réalité augmentée ne s’arrête pas à la personnalisation. La technologie entend également résoudre une problématique constante pour les retailers : permettre aux consommateurs de mieux visualiser leurs produits dans un environnement réel, au-delà des photos – aussi jolies soient-elles – présentes sur le packaging ou sur les sites de e-commerce. C’est tout le défi qu’a tenté de relever Ikea avec son application mobile et tablette. Les clients découvrent sur leur écran le meuble désiré – sans le tracas du montage – directement dans leur salon. Un service qui semble séduire puisque les concurrents du fabricant suédois s’y mettent les uns après les autres, à l’image du britannique Tesco Home ou du finlandais Sayduck qui proposent tous deux des applications similaires.

 

Et en magasin ? Quels services apportent les technologies de réalité augmentée ? Certains, comme Lego, mettent à disposition de leurs clients des miroirs augmentés pour visualiser les jouets en 3D devant soi. D’autres veulent aider les consommateurs à se repérer dans les grandes surfaces. C’est ce qu’a voulu faire, sur un autre registre, l’aquarium The Sunshine de Tokyo : de petits pingouins y guident les visiteurs via leur smartphone. Les responsables affirment avoir constaté un regain de fréquentation de 152 % suite à la mise en place de ce service !

 

Un peu de marketing

Un tel bond s’explique sans doute par l’événement créé par les pingouins. Car, la réalité augmentée est également l’occasion pour les retailers de faire parler d’eux, de proposer des attractions en magasin pour attirer les consommateurs curieux. C’est le pari du magasin Hugo Boss de Londres : les clients montrent leur carte en vitrine devant un miroir augmenté – celle-ci s’anime et propose des réductions à retirer en magasin.

 

La jeune pousse toulousaine Ubleam, de son côté, propose d’animer les logos des packagings pour offrir des réductions ou des informations complémentaires aux consommateurs qui scannent les produits en magasin.

 

Et après ?

Et si demain les technologies allaient encore plus loin ? De nouveaux venus de la réalité augmentée promettent déjà de bouleverser le marché. La jeune pousse Magic Leap fait ainsi miroiter une qualité équivalente aux effets de synthèse du cinéma grâce à un casque de réalité augmentée nouvelle génération. En bref, des hologrammes tactiles d’une qualité jamais atteinte, visibles par le seul utilisateur.

 

La start-up, en tête des technologies à suivre pour le MIT en 2016, a déjà reçu près d’un milliard de dollars de financement, notamment de Google. De quoi imaginer d’infinies possibilités pour les retailers avides de technologies.