Ouverture de l’ERP, un nouvel impératif métier

À l’heure de l’Internet des objets, les PMI ne peuvent plus laisser leur progiciel de gestion intégré dans une bulle isolée. Au-delà de l’industrie et du e-commerce, ce sont tous les secteurs d’activité qui gagnent à rationaliser et ouvrir leurs processus. Reste à définir la bonne méthode et à faire les bons choix techniques.

Le secteur industriel en profonde mutation

L’ouverture des ERP bouleverse les habitudes dans les usines et les ateliers. Sans qu’aucune intervention humaine ne soit nécessaire, les machines-outils sont désormais capables de collecter, en temps réel, de nombreuses informations : quantité de pièces produites, temps de production, causes d’arrêt d’une machine, etc. Toutes ces données sont automatiquement rassemblées et envoyées par un fichier à plat à l’ERP. De même, avec le Manufacturing Execution System (MES), les progiciel de gestion peuvent se connecter aux équipements pour suivre la production et la gestion des stocks.

Consommation de matières premières par machine, temps nécessaire à chaque opération, prix de revient, coût de fabrication… Le traitement des données récoltées permet de disposer d’une vision exhaustive de l’activité de l’atelier. L’ouverture de l’ERP signe ainsi la fin des saisies manuelles, un travail chronophage et source d’erreurs. Et les gains sont visibles à tous les niveaux.

Sites e-commerce et ERP : un lien déterminant

À l’heure où les entreprises industrielles tentent d’être au contact direct de leur consommateur final, les sites de e-commerces aussi tirent parti de l’ouverture de l’ERP. Tous les services de l’entreprise sont impactés : de la gestion du catalogue de produits à la gestion des stocks, en passant par les expéditions ou le service après-vente.

De manière traditionnelle, ce sont des fichiers à plat qui sont utilisés pour opérer le dialogue entre un ERP et un site e-commerce. Or, aujourd’hui, le progiciel de gestion peut exporter le catalogue produits vers le site web et, à l’inverse, transmettre directement les commandes générées en ligne. En parallèle, l’état des stocks est continuellement mis à jour entre les deux outils. On ne parle alors plus de fichiers à plat mais d’API. Leur utilisation par les sites e-commerces est une tendance nouvelle. Avec ce procédé, les sites web lisent les informations en temps réel (commandes en cours, catalogue produits, etc.), puis intègrent eux-mêmes les commandes. Un gain d’efficacité sans commune mesure.

Les fichiers à plat vont-ils disparaître ?

Pourtant, du fait de leur nature technique, les fichiers à plats restent plus appropriés pour gérer d’importants volumes d’informations ne nécessitant pas l’instantanéité de l’information. Mais une autre dimension – et non des moindres – ne doit pas être négligée : la gestion des tarifs sur le site e-commerce. Pour éviter toute distorsion entre les prix de l’ERP et ceux du site e-commerce, l’API reste le seul moyen pour mettre à disposition du site e-commerce le tarif juste à l’instant T pour le client connecté.