Logiciel SaaS

Retail & Distribution

La beauté, laboratoire du point de vente de demain

23 janvier 2017

3 min

Et si l’innovation en matière de commerce venait du secteur de la beauté ? 2015 aura vu l’inauguration de plusieurs concept stores beauté signés Sephora, Yves Rocher ou L’Occitane. À chaque fois, ces nouveaux points de vente incarnent les fortes ambitions des marques.

Siroter son cappuccino en choisissant sa prochaine crème de nuit. Les deux actions passent pour inconciliables. Pas pour les Anglais à l’origine du concept store The Goodhood Store dans le quartier de Shoreditch à Londres. Le nouveau point de vente inauguré par la marque mêle des espaces dédiés aux vêtements, à la beauté et un coffee shop. Mais d’autres marques de beauté vont encore plus loin et font de leur concept store de véritables laboratoires pour tester de nouveaux services ou de nouvelles manières d’aborder le point de vente.

Casser les codes du magasin parisien

En avril 2015, Yves Rocher ouvrait les portes de son nouveau magasin parisien. Au programme : un espace soin et maquillage avec bar à jus, un étage dédié aux parfums, un spa en sous-sol et une façade végétalisée. À l’intérieur, des canapés invitent les consommateurs à prendre leur temps, des tablettes associées à une mappemonde indiquent la provenance de chaque produit et des « jardins aériens » viennent agrémenter les lieux. L’objectif ? Casser les codes du magasin parisien fourmilière pour créer une expérience calme et novatrice au milieu de l’agitation urbaine des grands boulevards.

 

L’Occitane poursuit d’ailleurs le même objectif avec sa boutique du Carrousel du Louvre dans laquelle les consommateurs testent les produits ou profitent des services d’un barbier. Comme chez Sephora, les vendeurs sont équipés d’outils mobiles avec la solution Yourcegid Retail Mobile afin de personnaliser leurs discours, améliorer les services et réduire le temps d’attente en caisse.

Conquérir de nouveaux marchés

Mais la marque provençale utilise également ses concepts stores beauté pour se lancer à l’assaut de nouveaux marchés comme avec son magasin de Nanjing en Chine. Le concept store ouvert en 2013 a servi de test à L’Occitane pour se développer ensuite dans le pays.

Le concept store nous permet de nous installer dans des quartiers où nous ne trouvions pas de surfaces suffisantes pour un Sephora « classique ».

Une stratégie adoptée également par Sephora. Avec son magasin Sephora Flash de la rue de Rivoli à Paris, la chaîne espère en effet s’implanter dans des quartiers de la capitale où les grands espaces se font rares. D’une surface de 130 mètres carrés “seulement” (contre 400 mètres carrés en moyenne pour les magasins de la marque), le concept store se veut entièrement connecté : robots, écrans tactiles, puces NFC… tout est fait pour que l’expérience offline soit en adéquation avec l’online. « Ce concept nous permet de nous installer dans des quartiers où nous ne trouvions pas de surfaces suffisantes pour un Sephora « classique ». L’ambition est de l’implanter ensuite dans d’autres quartiers et pas uniquement à Paris » explique Marie-Christine Marchives, directrice général de Sephora France au site LSA conso. Le monde de la beauté accélère ainsi dans l’innovation et la digitalisation de ses points de vente. Reste à savoir si les consommateurs adopteront ces nouveaux concepts.