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Finance & Fiscalité

Pourquoi les DAF votent pour le Cloud

29 mai 2018

5 min

« La question du Cloud ne se pose plus pour 83 % des DAF, contre 31 % en 2016, il sera un incontournable du SI Finance dans tous les domaines : dématérialisation de documents et de dossiers de clôture, gestion de trésorerie, fiscalité, mais aussi ERP, EPM, BI, etc. » C’est la conclusion d’une étude de la DFCG et du cabinet PWC portant sur les priorités des directeurs financiers français. Parmi les principaux avantages, arrivent en tête la réduction des coûts, la fiabilisation des données et la facilité de déploiement des applications.

Le Cloud généralisé dans les Directions financières : c’est déjà demain !

De fait, 83 % des DAF considèrent que, d’ici 2020, leur patrimoine applicatif sera majoritairement en mode Cloud, selon l’étude DFCG-PWC. « Cet engouement, que l’on observe déjà, va se poursuivre, car les DAF ont bien conscience des atouts du Cloud et les entreprises de type ETI ou start-up s’affranchissent des approches traditionnelles pour recourir directement au cloud », confirme Frédéric Doche, Président du cabinet de conseil Décision Performance Conseil et du Groupe Contrôle de Gestion de la DFCG.

L’accélération des usages du Cloud dans les directions financières est légitime tant les raisons qui plébiscitent son usage sont nombreuses.

Retenons-en au moins huit :

  1. Un modèle qui transforme les coûts fixes en coûts variables : du fait de la mutualisation des coûts par les prestataires de Cloud, ceux-ci proposent une tarification attractive, directement liée à l’usage et au nombre d’utilisateurs. « Les coûts peuvent s’analyser sous deux aspects : leur réduction et leur meilleure maîtrise, parce que le cloud améliore la prédictibilité », précise Frédéric Doche.
  2. Un modèle qui minimise les investissements : à la différence des projets informatiques classiques, le Cloud permet de s’affranchir des coûts de licences et de ressources spécifiques pour assurer l’exploitation d’une application. On réduit ainsi le coût total de possession (TCO).
  3. Des solutions très rapidement opérationnelles : les (trop) longues périodes de test et de déploiement, des projets gérés en interne, sont réduites au minimum. Avec le Cloud, sitôt développé, sitôt déployé : une fois le paramétrage effectué, la solution est directement opérationnelle, les besoins d’intégration dans le système d’information existant étant généralement minimes. « Le Cloud, en facilitant l’accès à des technologies plus modernes, est pertinent pour quasiment tous les usages des DAF, qu’il s’agisse de Business Intelligence, de gestion de trésorerie, de gestion budgétaire ou du SI finance », estime Frédéric Doche.
  4. Une mise à jour simplifiée : avec le Cloud, les tâches fastidieuses et coûteuses en temps et en ressources, comme les mises à jour, les changements de versions et les migrations sont directement prises en charge par le prestataire, de manière transparente pour les utilisateurs.
  5. Une simplicité d’utilisation : souvent, les solutions accessibles à partir des navigateurs Web s’avèrent plus intuitives et plus simples à utiliser pour les utilisateurs, une grande part d’entre eux étant habituée aux interfaces Web… et moins aux interfaces plus complexes des ERP traditionnels !
  6. Des engagements de services : les prestataires proposant des offres Cloud fournissent un service, et, de ce fait, associent des engagements contractuels, largement suffisants pour la plupart des entreprises et des usages.
  7. L’adaptation aux volumes d’activités : les offres Cloud permettent aux clients de moduler leurs budgets en fonction des variations de leur activité, à la hausse ou à la baisse. « Le Cloud apporte de la souplesse et de la flexibilité, contrairement à une solution classique avec laquelle, lorsque les besoins métiers évoluent, on n’est jamais certain de pouvoir faire face aux nouveaux investissements nécessaires », note Frédéric Doche.
  8. Une sécurité renforcée : en mutualisant les coûts, les prestataires de Cloud sont en mesure de proposer des environnements techniques robustes, sécurisés et certifiés ISO. De tels environnements sont souvent hors de portée financière pour beaucoup d’entreprises. « Le fait qu’avec le Cloud, les aspects règlementaires, de conformité, de sécurité et de continuité de service soient gérés par les prestataires, est intéressant pour les entreprises qui fonctionnent à budgets contraints, qui manquent de connaissances sur ces sujets, ou de temps pour les intégrer correctement », assure Frédéric Doche.

Des points de vigilance

L’irréversible mouvement vers le Cloud ne doit pas faire oublier au moins trois points de vigilance, qui n’apparaissent pas toujours évidents à ceux qui ont sauté le pas.

Le premier concerne ce qui est présenté comme l’atout majeur du Cloud : la réduction des coûts. « En réalité, le Cloud peut coûter plus cher, par exemple lorsqu’on démarre avec un périmètre restreint, avec des volumes faibles mais que ceux-ci, avec le temps, explosent, alourdissant la facture », observe Frédéric Doche.

Le deuxième point d’attention porte sur le stockage de données, qui doit être en Europe pour les entreprises européennes. « C’est un vrai sujet, surtout avec l’application en mai 2018 du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données Personnelles) », ajoute Frédéric Doche.

Le troisième point de vigilance concerne la sécurité, les données financières étant particulièrement sensibles.

Conséquences sur l’Ebitda, une transition à gérer

Cela pourrait être une inquiétude des Directeurs financiers : le passage au Cloud a un impact comptable. Au lieu d’investissements et d’amortissements, on parle maintenant de charges externes. L’Ebitda diminue d’autant.

« Les conséquences peuvent exister, notamment sur la capacité d’une entreprise à s’endetter », reconnaît Frédéric Doche. Mais, pour ce dernier, il convient d’en relativiser l’impact : « Il est relativement marginal et en tout cas moins préoccupant que la maîtrise des coûts. » Ce qui n’empêche pas d’optimiser l’impact du Cloud sur l’Ebitda : « Il faut choisir le bon moment pour basculer vers le Cloud, plutôt en fin de cycles d’amortissements, et privilégier le passage au Cloud lors du changement d’applications », conseille Frédéric Doche.

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